Cheb Khaled est remonté, jeudi soir, sur la scène du théâtre de verdure Hasni-Chekroun à Oran. L'événement, qui intervient à l'occasion de la 16e édition du festival national de la chanson raï, a permis aux fans du king de retrouver leur idole, communier avec elle et revivre l'ambiance d'antan. «Cheb Khaled est monté, pour la dernière fois, sur la scène du théâtre de verdure d'Oran en 1985 à l'occasion du festival S'hab El-baroud. Il avait rejoint la France emportant, dans «sa besace», le raï qu'il avait transformé en phénomène mondial», dira un membre du comité d'organisation du festival. Khaled avait, en début de soirée, annoncé qu'il est revenu à Oran pour retrouver son public et exprimer sa solidarité avec les peuples frères, libanais et palestinien. Jeudi, les travées du théâtre de verdure étaient bondées de monde. Des familles entières avaient fait le déplacement pour assister au gala, au come-back de l'enfant d'Eckmuhl. Les chebs Titou et Redha, qui ont chanté en première partie, ont eu du mal à faire patienter le public qui a réclamé à grands cris Khaled, monté sur scène vers 00h 45 pour entamer son tour de chant. Dès les premières notes, ce fut le délire parmi le public. Le chanteur, qui tenait dans une main l'emblème national et dans l'autre le micro, jette un regard sur l'orchestre, se retourne vers le public et entonne Salou aala En-nabi, un morceau avec lequel il avait clôturé son dernier gala en 1985. Il se soumettra à la volonté de ses fans pendant plus d'une heure en reprenant ses succès. Aïcha, Trig ellissi, Ouali l'darek, S'hab el baroud, entre autres, repris en chœur par le public qui s'est livré à un échange, une communion, avec la star mondiale qui avait sur ses épaules le «keffieh», symbole de la résistance palestinienne et le drapeau libanais. Très à l'aise sur scène, il a enflammé l'ambiance quand des fumigènes firent leur apparition pour éclairer le ciel sombre de la nuit aoûtienne. Ainsi, cheb khaled a réussi son retour dans sa ville natale, El Bahia Wahrane.