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Médéa : La place du 1er Novembre menacée
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Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2015

Saha foughania» pour certains, ou place du 1er Novembre pour d'autres, cette placette publique de Médéa représente, pour les anciens, un patrimoine symbolique d'une valeur inestimable du fait qu'il a été reconquis grâce au sacrifice et la bravoure de valeureux martyrs tombés au champ d'honneur pour la liberté et la souveraineté du pays.
Cet espace a été conçu à l'époque coloniale spécialement pour permettre aux colons et aux militaires français de se rencontrer, se divertir, s'amuser et danser ensemble toutes les soirées loin des regards dérangeants des «indigènes». Les «autochtones» d'un certain âge se souviennent amèrement encore de l'apartheid qui se pratiquait sur eux par les policiers français, leur interdisant formellement de s'approcher, traverser où accéder à ces endroits réservés exclusivement aux occupants «pieds-noirs».
Après l'indépendance, tout un monde d'hommes de culture, amateurs de 4e art, de cinéma, de livres, de musique, des intellectuels et des sportifs avaient peuplé ces endroits très sympathiques. Ils se retrouvaient aimablement et quotidiennement sur ces belles terrasses du café.
Les chaises étaient arrangées impeccablement et entretenues proprement par des serveurs de classe vêtus de tablier blanc et à leur bras, constamment une serviette blanche pendante.
Le sourire au bout des lèvres et les yeux un peu partout pour satisfaire et égayer la clientèle au moindre geste de la main. Aussi, la convivialité rimait avec confiance…
Un vieux habitué du coin nous a raconté qu'autrefois des clients pouvaient consommer et payer ultérieurement grâce aux bons vieux crédits que les patrons de café accordaient aux fidèles clients à l'époque sans rechigner.
C'était, pour ainsi dire, selon le témoignage de plusieurs vieux citadins, une grande famille de la jeunesse de cette époque qui se rassemblait dans ces lieux devenus mythiques pour s'épanouir, réfléchir et débattre des choses intéressantes de la vie et du quotidien autour d'une table bien garnie de tasses de café bien fumantes dégageant une odeur excitante ou des boissons rafraîchissantes. Aussi, des soirées musicales de chant chaâbi animées par des orchestres locaux se produisaient le plus souvent dans ces lieux.
Aujourd'hui, tout ce beau monde qui gravitait autour de cette belle esplanade avec son pittoresque kiosque à musique, entouré par un fabuleux espace vert fleuri, a disparu au fil du temps à cause des négligences coupables des pouvoirs publics. Ces lieux étaient fréquentés par la jeunesse médéenne, dont une élite qui avait contribué énormément à l'essor culturel, sportif et musical de la ville du Titteri.
Les terrasses qui meublaient et faisaient le charme de la place publique ont disparu. «On dirait qu'un tsunami a frappé ces endroits, laissant place à des vendeurs occasionnels, des marchands de figues de barbarie, des charlatans de tout bord et des joueurs de bâton offrant des combats spectaculaires à de nombreux badauds», regrette un ancien habitué des lieux.
Dans la soirée, c'est la mauvaise fréquentation autour des vendeurs de gadgets asiatiques et de téléphones portables qui s'installent à leur tour dans ces lieux insalubres et crasseux de la place, pourtant voisins du fantastique Mesdjed «El Nour».
Les vieux médéens, de retour dans la ville qui les a vu naître et grandir aiment visiter cette placette pour d'éventuelles retrouvailles entre amis d'enfance et se rappeler le bon vieux temps, mais, surpris, ils repartent déçus et le cœur serré, ne reconnaissant plus personne au milieu de ce décor d'une clochardisation ahurissante d'un espace si symbolique et si cher aux cœurs. Aujourd'hui, par quel prétexte peut-on justifier l'abandon et le laisser-faire d'un tel espace à forte connotation historique au profit d'une catégorie de gens pour qui ne compte que le gain d'argent en violation


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