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Emission «Les prénoms» sur radio Chaîne III : Comment t'appelles-tu, déjà ?
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Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2015

Très conviviale, servant de succulents intermèdes musicaux, avec Sihem Kennouche en animatrice enjouée, pas faussement, parce que dans la spontanéité, l'émission accroche l'auditeur qui la découvre.
La remarquable érudition de l'animatrice est relevée par son talent de conteuse, son autre métier. C'est dire si son propos est amené toujours… à propos. Mais surtout, l'intérêt de l'émission est de réconcilier les auditeurs avec leur algérianité plurielle.
Elle dévoile, à travers les demandes exprimées, la signification et l'origine des prénoms bien de chez nous, ce qui fait remonter à la surface combien notre pays est métissé avec des prénoms anciens aux origines phéniciennes, maltaises, égyptiennes, turques, latines ou encore iraniennes.
Savez-vous, par exemple, que Yasmine est d'origine persane, que Roba ou Rouba renvoie à une déesse phénicienne, que Nassim à l'origine est un prénom féminin, que le prénom Yacine a vu le jour la première fois en Mauritanie, mais sans que personne n'en connaisse le sens comme pour le titre de la sourate yacine, que Narimane (origine turco-persane) signifie celle qui a de belles… jambes.
C'est que les Algériens étaient de grands voyageurs rapportant des prénoms de pays alors lointains pendant que d'autres, tout aussi grands voyageurs mais venant d'ailleurs se sont fixés en Algérie, léguant la trace de leurs origines à travers des prénoms donnés à leur descendance. Bien entendu, il y a d'autres explications.
Ne sommes-nous pas aussi des Méditerranéens ? Et, au fil des appels et des réponses, l'on redécouvre ces prénoms tombés en désuétude, ceux de nos grands-pères et grands-mères, des prénoms dont l'émission révèle la poésie, la beauté à travers leur signification perdue au fil du temps.
Manana (déesse antéislamique de la fertilité, Manat)
Comme Manana qui n'existe plus qu'au Maroc et en Tunisie et qui renvoie, tenez-vous bien, à la déesse antéislamique de la fertilité (Manat) et qui signifie la généreuse également, mais très révélateur sur nos sociétés, du moins celles qui les avait crées, il y a longtemps, et qui constituent un très fort pourcentage des prénoms algériens.
Ils ont un lien avec la superstition et des croyances magico-religieuses comme Talia, donné en espérant que la fille à laquelle il a été attribué soit la dernière où encore ces autres prénoms pour déjouer tout malheur à l'enfant.
Et puis, il y a ces prénoms qui étaient interdits en certaines villes par l'administration coloniale durant la lutte de Libération nationale comme Lakhdar (référence à l'emblème national) et Nacira (Nasser).
Car les prénoms renvoient tout autant à la petite comme à la grande histoire. Ainsi, l'émission du jeudi 20 août était opportunément consacrée à ceux de nos chouhada.
Ce qu'y a été plaisant, c'est qu'elle ne fut pas patriotarde, ne concédant rien à la boursouflure comme nous y ont habitués «nos» chaînes publiques.
Merci le service public lorsqu'il s'en tient à sa mission ! Ainsi, au cours de celle du 20 août, on apprend que Amirouche (le colonel) est un diminutif de Amar qui lui est une autre prononciation d'Omar, que Larbi (Ben M'hidi) remonte à une époque, dans les Etats islamo-berbères, où on en affublait son enfant pour marquer son allégeance à l'islam, que Youcef (Zighoud) renvoie littéralement à Yoh (Dieu)/Sof (futur) et tout bêtement à «Allah ibarek».
Pour ce qui est de Hassiba (Ben Bouali), il évoque l'origine aristocratique de l'enfant. Quant à Ramdane (Abane), il est donné aux enfants nés durant le Ramadhan ou à la veille de ce mois. C'est dire que cette émission est à suivre parce qu'elle rend intelligent.
A réécouter sur radioalgerie-dz/chaine3/les-prenoms


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