Ce prénom féminin est d'origine arabe et signifie "turquoise". Ses variantes sont Fayrouz et Fayrouza. La turquoise est une pierre précieuse. Son nom arabe mais aussi turc vient du persan, firûzé, quant à son français, turquoise, (anglais turquoise, allemand türkis, espagnol turquesa... ), il provient de Turquie, parce que les Européens ont connu la pierre par l'intermédiaire des Turcs. On désigne aussi par turquoise ou bleu turquoise, une variété de bleu ciel, en arabe firûzî. La turquoise est en effet une pierre d'un bleu-ciel, recherché justement pour sa belle couleur. Ce brillant constitue justement sa valeur, mais certaines turquoises passe du bleu brillant au bleu terne : on dit alors qu'elles sont éteintes et leur valeur diminue. Dans l'Egypte antique, la turquoise est l'une des pierres de la déesse Hathor qui est est également la déesse protectrice des mines du Sinaï où la turquoise était extraite. Hathor représente également la fertilité et l'amour, elle est tantôt représentée par une femme, portant un disque solaire, tantôt par une vache. Dans la mythologie égyptienne, il est dit que le soleil, avant de poindre à l'horizon, prend son bain dans le "lac de turquoise". Dans la tombe du pharaon Djoser, à Saqqarah, il y a une salle entièrement tapissée de plaquettes de turquoise, figurant le lac primordial où le défunt est censé se régénérer. Au 13e siècle, les mamelouks, dynastie qui a régné sur l'Egypte, avaient des chevaux magnifiquement harnachés, avec des selles serties de turquoises. En Chine aussi on appréciait la turquoise, dont l'utilisation remonte à 1700 ans avant J.-C. Au Tibet, particulièrement, elle passe pour un porte-bonheur. Prénom connu depuis longtemps en Orient, Firouz est relativement nouveau en Algérie. En tout cas, il ne figure pas dans la nomenclature traditionnelle. Il était connu du temps du Prophète, puisqu'il a été porté par un de ses compagnons, d'origine persane, Fayrouz al-Daylami. C'est lui que le Prophète a chargé ainsi que ses compagnons, appelés Abna, la dixième année de l'Hégire, de combattre au Yémen, al-Aswad al-‘Ansi. Celui-ci avait renié l'islam et se disait prophète, envoyé par Dieu pour guider son peuple. Il incitait ses compatriotes à le suivre et ceux qui s'étaient convertis à l'Islam à apostasier. Fayrouz s'est introduit dans sa maison et l'a tué. M. A.