Un spectaculaire affaissement s'est produit, avant hier, aux environs de vingt heures dans un immeuble privé situé à l'angle du boulevard Capitaine Boucif, à proximité du cinéma Atlas (ex Rex), appartenant à la famille Heroual. Un affaissement qui a suscité des craintes justifiées du voisinage et qui avait causé la destruction totale du plancher d'une pièce commune surélevée au dessus d'un magasin datant de l'époque coloniale, entraînant la chute d'une jeune fille de 21 ans, évacuée aux UMC de l'hôpital par la protection civile. Un vrai miracle si les dégâts ont été circonscrits au seul plancher et au moment où les autres membres de la famille vaquaient ailleurs. L'affaissement au boulevard capitaine Boucif n'est pourtant qu'un cas isolé d'une situation, celle du vieux bâti à Tiaret, qui continue de préoccuper pouvoirs publics locaux et citoyens, notamment ceux des cités populaires où les services techniques se basant sur une étude parlent de plusieurs centaines de « haouchs » et autres bâtisses menaçant ruine et dont les occupants, certains étant locataires, vivent sous la menace d'effondrement. Des « haouchs » à l'image de ceux des « maachates », « Belbraouet », à la cité « Sbagnoul » et El Hachemi Larbi dont les familles, toujours en quête d'un relogement, ne s'arrêtent pas de faire le siège devant l'APC, la daïra voire les bureaux de la presse locale pour lancer des SOS. En plus du recensement officiel de 300 familles, subsistent des craintes justifiées des habitants des 180 autres maisons érigées à la faveur du plan de Constantine de 1958. Une situation qui a valu, avant-hier, un grand rassemblement de la population de cette cité. Le chef de Daïra a tenu à souligner qu'il « accorde un intérêt particulier à l'opération de relogement » et n'attend que l'achèvement des grands projets d'habitat.