Un nouveau plan de circulation est nécessaire pour désengorger cette partie de la capitale. Les embouteillages sont devenus le lot quotidien des habitants de l'est de la capitale. En dépit des travaux de doublement de tous les axes routiers qui traversent la région et la mise en service du tramway, les habitants de cette partie de l'Algérois vivent au rythme d'une congestion routière incommensurable. Les pouvoirs publics avaient dans un passé récent lancé le projet de réalisation d'une navette maritime. Cette dernière devait assurer le transport des voyageurs entre le port d'Alger et la localité de Tamentfoust. Cependant, le projet a été arrêté. D'après une source ayant requis l'anonymat, «les travaux ont été jugulés à cause de la proximité de la station de Tamentfoust avec les casernes militaires se trouvant aux alentours», confie-t-on. Traversée par une route nationale et trois chemins de wilaya, l'est de la capitale ne connaît toutefois pas d'allégement, car le nombre d'habitants est passé du simple au double en l'espace de quelques années seulement. Aussi, les travaux de doublement entrepris sur les chemins de wilaya 149 et 119 connaissent des lenteurs qui n'arrangent en rien la situation. Sur le CW149, qui relie la localité de Hammadi à Bordj El Bahri, les travaux de doublement sont interrompus au lieudit Douar Ben Ziane. Un rétrécissement de la chaussée oblige les automobilistes à converger tous au même endroit, vers un pont large d'à peine quelques mètres. Sur le CW119 reliant Rouiba à Aïn Taya, les travaux de doublement connaissent eux aussi des lenteurs qui pénalisent les automobilistes, particulièrement à l'entrée de la ville de Rouiba. Les files de voitures peuvent atteindre des kilomètres. Les automobilistes, qui connaissent la région, font généralement de grands détours. Ils empruntent le tronçon de route qui va jusqu'à Réghaïa pour rejoindre ensuite la ville de Rouiba par l'ouest. L'autre axe routier d'importance capitale est la RN24. Cette dernière longe le littoral à partir des Pins Maritimes et traverse les communes de Bab Ezzouar au niveau de Sorecal, Bordj El Kiffan, Bordj El Bahri, El Marsa, Aïn Taya et Heuraoua. Les travaux de doublement ont été complètement achevés, néanmoins, les multiples interventions qui affectent cette route à grande circulation, lui ont valu sa notoriété de route encombrée. Absence de route Tantôt ce sont les agents de la Seaal qui creusent des tranchées, tantôt ce sont ceux de l'APC qui en font de même, et c'est ainsi, il ne se passe pas une période sans que la route connaisse une congestion qui pénalise les automobilistes. La logique des choses aurait voulu que tous ces travaux soient réalisés avant le bitumage de la chaussée et non après. Outre ce problème, la réalisation d'intersections sur la RN24 n'a pas désengorgé la route, notamment à Qahouet Chergui, où les pouvoirs publics ont fait appel à un bureau d'études français. L'intersection, qui a été aménagée sur une trémie, n'a pas remédié à la situation. Les voitures continuent de s'enchevêtrer dans une indescriptible anarchie et peinent à se frayer un chemin, malgré l'existence de feux tricolores. Toute cette partie du littoral n'est dotée que d'une seule route et d'un seul pont qui se trouve au lieudit Qahouet Chergui. De Bordj El Kiffan à Alger-Plage, les automobilistes doivent emprunter tous le même axe routier , à savoir la RN24, hormis celle-ci, aucune autre route n'a été construite sur le littoral. Les habitants de toutes les localités qui se trouvent sur les berges de la mer sont contraints de l'emprunter. L'oued El Hamiz, qui longe tout le bassin pour aboutir à Coco Plage, n'est traversé que par un seul pont qui permet la jonction entre la commune de Bordj El Kiffan et celle de Bordj El Bahri. D'après les anciens habitants, il y avait une autre route carrossable. Cette dernière longe le littoral de Bordj El Kiffan et aboutit à Alger- Plage. Acculée dans ses derniers retranchements, la route a fini par disparaître. Toute cette partie a été envahie par les constructions qui, dans certains endroits, se rapprochent tellement de la mer qu'il ne reste que quelques mètres entre ces dernières et les berges. Il est vrai que des routes ont été réalisées entre Souachet et Dergana, entre Rouiba et Souachet, mais aucune n'a été réalisée aux abords du littoral. En tout état de cause, il faudrait que les pouvoirs publics apportent des solutions concrètes pour désengorger cette partie de la capitale, d'autant plus que de nouvelles cités d'habitation ont été réalisées à Bordj El Bahri, à Heuraoua et à Qahouet Chergui, d'autres cités sont en cours de réalisation à Dergana, à Aïn Kahla et à Braidia.