En attendant la mise en œuvre d'un plan pour le désengorgement de la capitale, les automobilistes subiront encore les conséquences d'un trafic routier démentiel. Le parc automobile étant en continuelle augmentation, ajouté à des infrastructures routières insuffisantes, la situation ne s'améliorera pas de sitôt. Les embouteillages dans la capitale ne sont cependant pas l'apanage de certains quartiers. Le phénomène prévaut pratiquement dans toutes les communes. Néanmoins, il y a des endroits qui sont plus congestionnés que d'autres. Sur le tronçon de la RN 24 qui relie la commune de Bordj El Kiffan au lieudit Quahouet Chergui, les bouchons ne cessent jamais. En dépit des travaux de doublement qui ont permis d'élargir la route, les embouteillages continuent de se former en amont des intersections. Il n'est pas rare, notamment durant les heures de pointe, que les automobilistes mettent deux heures pour faire trois ou quatre kilomètres. L'installation de feux tricolores au niveau des croisements a, paradoxalement, accru les embouteillages. «Ces feux tricolores sont mal réglés. Ils s'allument de la même durée, que ce soit pour les automobilistes qui empruntent la route principale, ou pour ceux qui viennent des routes secondaires. Cette situation a engendré plus d'encombrements, étant donné que le nombre de voitures qui empruntent la route principale est plus important», confie un automobiliste. Au Douar Ben Ziane, une petite bourgade qui se trouve sur le CW 149, la même situation de congestion prévaut, et ce, en dépit des travaux d'élargissement. Les automobilistes qui viennent de l'autoroute de l'Est pour rejoindre les localités de Bordj El Bahri, Dergana et Heuraoua sont pris en étau dans de longues files de voitures. Sur cet axe routier d'importance capitale, les travaux de réalisation d'une route menant à Dergana à partir du lieudit Souachet ont été lancés il y a plusieurs mois. Cependant, ces travaux s'éternisent, au grand dam des automobilistes qui, malgré l'état de la route qui est en chantier, l'empruntent tout de même. A Souachet, une autre route a été également construite. Cette dernière mène à Rouiba du côté du stade. Mais au fil du temps, elle est devenue pareillement congestionnée. Tout compte fait, ce sont tous les axes routiers qui mènent aux localités du littoral Est de la capitale qui sont encombrés. Pour les automobilistes qui entrent dans Alger via les deux principales autoroutes que sont l'autoroute de l'Est et la Rocade sud, ils doivent passer par plusieurs barrages filtrants. Quatre barrages sont installés en permanence sur ces deux autoroutes. La circulation routière s'en trouve ainsi considérablement congestionnée. «Je passe pratiquement le quart du temps global qu'il me faut pour venir de Sétif à Alger», assure un automobiliste, «les pouvoirs publics doivent alléger l'autoroute. Il est incompréhensible qu'entre un barrage et un autre il n'y ait qu'une centaine de mètres», conclut notre interlocuteur.