Obligatoire depuis 2009, et censé être généralisé, le préscolaire ne touche pas encore tous les enfants qui ont atteint l'âge règlementaire pour y accéder, c'est-à-dire 5 ans. L'enfant en âge préscolaire ne trouve que difficilement sa place. A Oran, près de 400 classes de préscolaire ont ouvert leurs portes, la fin de semaine dernière, pour accueillir les enfants. A Oran, pour inscrire un enfant en préscolaire dans un établissement public, c'est le parcours du combattant. Le manque de classes dans les grandes agglomérations a réduit le taux d'inscriptions. Pour cette année et afin de donner plus de chance aux enfants, la direction de l'Education a décidé d'augmenter le nombre d'élèves par classe. Il est porté à 30 au lieu de 25 élèves. Mais en vain. Nombreux sont les enfants de 5 ans qui n'ont pas trouvé de place au niveau des écoles primaires. Certains parents ont jeté leur dévolu sur les écoles privées ou les crèches qui ont des classes de préscolaire. Pour les enfants qui n'ont pas fréquenté les classes préparatoires avant leur scolarisation, les conséquences sont lourdes même à l'âge adulte. «Les classes préparatoires doivent être ouvertes pour tous les enfants ou alors il faut les fermer, ainsi tous les enfants seront sur un même pied d'égalité», plaide un parent, rencontré en début de semaine à la direction de l'Education. Pour ce père habitant à Saint Eugène et dont la fille n'a pas été inscrite : «Les disparités sont très visibles dès la première année primaire, entre les enfants ayant suivi la classe préparatoire et les autres». «Il y a près de six écoles primaires dans le voisinage. Chacune dispose d'une classe préscolaire mais je n'ai pas pu inscrire ma fille de 5 ans. L'année prochaine, elle entre en première année primaire sans avoir fait de préscolaire», dira-t-il. La stratégie nationale de généralisation de l'éducation préscolaire est initiée dans le cadre du programme Education qui est l'un des volets de la coopération Algérie-Unicef signée en 2002.