Pas moins de 500 logements sur les 1588 réalisés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire ont été distribués avant-hier à Si Mustapha, à 20 km à l'est de Boumerdès. Cette opération de relogement a permis l'éradication de plus de 100 baraques de fortune et 63 chalets, les derniers que comptait la commune. Mais la cité ne dispose d'aucune infrastructure publique. Ni établissements scolaires, ni centres de soins, ni bureau de poste…. Des interrogations se posent sur le choix de la date de la distribution. «Ces logements ont été achevés en mai dernier. Les autorités auraient dû les distribuer avant la rentrée scolaire. Cette situation chamboule le cursus scolaire de nos enfants puisque nous sommes obligés de leur changer d'établissement», dénonce un bénéficiaire de logement qui habitait à Mechiri. L'opération de relogement continuera avec la distribution de 1088 autres logements au cours de cette semaine au profit des habitants des bidonvilles d'Alger. L'on s'interroge sur la scolarité de leurs enfants ? Où iront les nouveaux locataires pour se soigner ? La nouvelle cité de Si Mustapha dans son état actuel est loin de donner l'image d'une cité moderne. Elle ressemble à une cité dortoir dépourvue de structures publiques. La commune de Dellys, à l'extrême est de la wilaya de Boumerdès, a vu la distribution de 206 logements récemment au profit des familles habitant dans des chalets et autres habitations précaires. L'opération s'est déroulée en deux tranches sur différents sites. Là encore, des mécontents, notamment des familles nombreuses, ont exprimé leur crainte. Il est à rappeler enfin que la wilaya de Boumerdès compte plus de 12 000 chalets qui ne sont pas encore éradiqués.