Le viol collectif dont a été victime, cette semaine une Camerounaise de 33 ans, Marie Simone, a provoqué beaucoup d'indignation, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les rues et cafés de la capitale de l'Ouest. Mercredi soir, une pétition a même été postée sur internet, invitant le wali et le directeur du CHU d'Oran, ainsi que le chef de la brigade de la gendarmerie à prendre leurs responsabilités et à punir, sans tarder, les responsables de cet acte. Les cas de viol et d'agression sont récurrents mais le refus de prise en charge médicale est surprenant, au vu du travail de sensibilisation effectué ces dernières années par les associations d'Oran dans les quartiers habités par les migrants. Marie Simone est une femme mariée. Le drame a eu lieu jeudi dernier, tard dans la soirée, sur le CW45 se trouvant à l'entrée de Coca. La section du Snapap, chargée du dossier «Migration» s'est fendue d'un communiqué lundi pour dénoncer cet acte. «Marie Simone D. ne se doutait nullement qu'au niveau de ce tronçon de route à forte présence humaine, devant le grand parking de voitures et d'autocars du quartier, elle allait être une proie aussi facile à un groupe d'habitants de ce même quartier. Menacée d'une arme à feu pointée sur la tête, d'un couteau et d'un chien de race Rottweiler ou Pitbull, elle a été emmenée hors du parking et tabassée à coups de poing sur le visage et après, elle s'est faite violer par au moins sept personnes de nationalité algérienne», explique Fouad Hassam, le rédacteur du communiqué du Snapap. Rejetée par l'hôpital puis par les gendarmes, la victime a été finalement prise en charge mardi par ces derniers, et une procédure d'enquête a été ouverte afin de retrouver les responsables de ce crime.