Les services de la Gendarmerie nationale se sont renforcés, hier, avec 571 nouveaux radars de contrôle de vitesse de dernière génération. Ils viennent en renfort aux 500 déjà déployés sur le territoire national. A l'occasion de leur mise en service, le général Guir Badaoui, directeur de la télématique au sein de la Gendarmerie nationale, qui a tenu une conférence de presse, a précisé que ces radars sont différents de ceux utilisés auparavant. «Placés dans des véhicules banalisés, ils permettent de relever automatiquement les excès de vitesse à partir d'un véhicule porteur en mouvement ou à l'arrêt et contrôlent tous types de véhicules quelles que soient leur catégorie et leur vitesse, de telle sorte à pouvoir différencier entre les véhicules légers et les poids lourds. Ils sont dotés d'un puissant flash infrarouge non éblouissant facilitant l'exploitation des images d'infraction et d'une caméra d'une grande résolution. Ces nouveaux radars activent de jour comme de nuit et dans toutes les conditions climatiques», explique le général Guir Badaoui. Parmi les caractéristiques de ces nouveaux radars, leur capacité de contrôler les véhicules en approche et en éloignement, d'intercepter les véhicules en excès de vitesse dans les deux sens ainsi que de localiser le lieu de l'infraction sur l'ensemble du territoire national grâce à un GPS intégré dans le système. Il leur est possible de désigner le véhicule en infraction dans le flux de la circulation à l'aide d'un carré indicateur. Avec des résultats de mesure fiables, ces radars sont capables de prendre des séquences vidéo du véhicule en infraction, alourdissant ainsi la sanction. «Les procès-verbaux sont élaborés en temps réel et toutes les infractions relevées sont immédiatement enregistrées dans une banque de données, à partir de laquelle une liste noire des conducteurs auteurs fréquents d'infractions au code de la route est établie. Elle sera communiquée à toutes les unités de la Gendarmerie nationale ainsi qu'aux différentes instances juridiques et administratives dans le but de décider de la sanction. Déployer ces radars nous servira à identifier les conducteurs dangereux qui enfreignent le code de la route, notamment en matière d'excès de vitesse, et mettent en péril leur vie et celle des autres usagers de la route, ajoute le général. Nous voulons, à travers cette démarche, instaurer une nouvelle culture de sécurité routière et obliger les conducteurs à respecter le code de la route et la limitation de vitesse et éviter les manœuvres dangereuses. Le fait de les mettre dans une blacklist nous servira lors de l'adoption d'un éventuel permis à points ou biométrique.» Le général Guir Badaoui explique que le déploiement de ce nouveau système se fera de manière progressive avec un premier quota de 100 radars banalisés pour finir toute la quantité d'ici mars 2016. Ces radars seront répartis, selon l'intervenant, selon l'importance de la wilaya en matière d'infrastructures routières et sa place dans le classement des accidents de la route. Concernant les 500 radars déjà opérationnels, ils seront déployés sur les chemins de wilaya et de commune afin de couvrir le maximum d'infrastructures routières et atteindre ainsi une complémentarité entre les deux systèmes. Signalons que durant les 9 derniers mois, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré une baisse des nombres d'accidents de la route, des blessés et des décès. Il a été dénombré 16 241 drames routiers entraînant le décès de 2949 personnes et la blessure de 29 479 autres, soit une moyenne journalière de 70 accidents, 11 morts et 130 blessés.