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Haro sur l'abattage clandestin
Commerce des viandes et de la volaille en plein air à Mila
Publié dans El Watan le 12 - 10 - 2015

Des dizaines de vendeurs de viande de volaille, d'ovins et de bovins, dans les grandes villes de la wilaya ont pris la fâcheuse habitude d'égorger et de vendre ces bêtes en dehors des circuits réglementaires de contrôle, comme cela est édicté par les règles en vigueur.
La pratique est «cousue de fil blanc». De nombreux commerçants de viande rouge et blanche, activant dans les principaux souks et marchés hebdomadaires, écoulent, sans coup férir, d'importantes quantités de viandes d'origine, le moins que l'on puisse dire, douteuse, ou, plus grave encore, ne répondant pas aux normes de propreté requises. Qui de nous n'aura pas constaté que cette débrouille, lucrative certes, mais (parfois) préjudiciable, met en danger la vie du consommateur ? Preuve en est que ce dernier, souvent tenté par des prix généralement «moins élevés» que ceux affichés par les marchands réguliers, préfère faire ses achats auprès des simples étals qui grouillent un peu partout, y compris dans les quartiers populaires.
Durant les jours de marché, à Oued Athmania, Tadjenanet, Chelghoum Laïd et Ferdjioua, pour ne citer que ces localités, ceux sont des abattoirs à ciel ouvert, qui activent dans des conditions d'hygiène désastreuses ou, du moins, qui ne paient pas de mine. C'est dire que l'exercice douteux d'abattage et de découpe de volaille pratiqué sans le moindre respect des règles d'hygiène, s'apparentent à l'épée de Damoclès suspendue sur la tête du consommateur, tant qu'on ne se décide pas à mettre le holà à un négoce qui perdure.
Le phénomène d'écoulement des viandes rouges incontrôlées et encore moins estampillées, a, à son tour, pris de l'«altitude» dans plusieurs régions de la wilaya. En effet, l'engouement des acheteurs pour l'achat de cette marchandise exposée au soleil est perceptible. Cette catégorie de clients sont très peu regardants sur la qualité et la provenance de la marchandise, dès lors que les tarifs sont très abordables. «Au souk, le prix du kilo de veau ou d'agneau est largement moins élevé que celui des boucheries», se contente-t-on de vous lancer en guise de réponse.


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