Une fois encore, une partie des habitants de la rue Mohamed Dhili dans le quartier dit «Bin Lekouara» (entre les écuries) dans la ville de Skikda sont revenus à la charge pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils vivent. En effet, c'est à travers une lettre adressée aux pouvoirs publics que ces habitants ont réitéré leurs craintes de voir leurs vieilles demeures s'écrouler sur eux. «Nous refusons de continuer à survivre dans le replâtrage et le bricolage. Il n'y a pas longtemps encore, les escaliers de notre demeure, sise au 02 de cette rue, s'étaient carrément écroulés. On est alors venu pour nous confectionner des marches en charpente qui n'ont fait que nous rendre la vie plus difficile encore. En plus des risques de glissades qui guettent nos enfant, nous craignons surtout les risques d'électrocution lors de la saison des pluies vu que nos demeures fuitent de partout», témoigne un des habitants. Les habitants qui ont tenu à signer une pétition dénoncent surtout l'inertie des pouvoirs publics qui, selon eux, n'ont jamais pris en considération leurs doléances. «Voilà un demi-siècle que nous vivons dans des maisons vétustes. D'année en année, nous ne faisons que regarder nos biens dépérir sous l'effet des fuites des eaux pluviales. Même les affaires scolaires de nos en enfants n'ont pas été épargnés par l'humidité insoutenable qui caractérise ces lieux sans parler des risques d'infection et de maladie» rajoute un autre habitant. Les habitants racontent qu'ils côtoient désormais les rats et les insectes et affirment que plusieurs de leurs enfants ont fini par développer plusieurs infections cutanées. «Quand l'escalier qui se trouvait dans notre immeuble s'était effondré, on avait cru qu'on allait enfin voir notre misère et nous venir en aide, mais on n'a fait que nous implanter ces marches en fer, comme si on voulait nous dire qu'on n'est pas encore prêts de quitter ces lieux maudits» estiment les habitants. Ces derniers et avec l'avènement de la saison des pluies disent craindre le pire. «Nous ne pouvons que lancer un SOS aux pouvoirs publics pour nous sauver, nous et nos enfants avant qu'il ne soit trop tard» concluent les habitants du 02, rue Mohamed Dhili.