C'est une histoire qui dure depuis plusieurs décennies. en effet, on ne cesse d'entendre parler de l'aménagement du marché de gros des fruits et légumes de djimar dans la commune de chekfa, mais jusqu'à ce jour l'endroit se limite à un simple terrain vague qui sera, tôt ou tard, cerné par des constructions, si rien n'est fait. les différents intervenants dans ce souk sans structures, travaillent dans la gadoue et sous la pluie par mauvais temps. en période chaude, le travail est plus aisé puisqu'il se fait à l'aube. l'absence d'un véritable marché de gros dans la wilaya est avancée par les citoyens pour justifier la cherté des produits maraichers, dans une wilaya qui en produit d'énormes quantités. les visiteurs venus des autres wilayas s'étonnent de la cherté des produits agricoles à jijel, sans en comprendre les raisons. D'ailleurs, des produits récoltés dans la wilaya de jijel se vendent moins cher à sétif, mila ou constantine. d'aucuns jugent qu'il existe actuellement un monopole qui impose ces prix, alors que la fonction d'un marché de gros est justement, vu la concurrence entre grossistes, d'arriver à un prix unique d'équilibre. dans la situation actuelle, il est quasiment impossible d'arriver à ce prix pour cause d'absence de transparence dans les prix et les coûts des transactions. lors d'une récente visite dans la commune de chekfa, le wali de jijel s'est rendu dans ce site nu de 3 hectares et pour lequel il a été préconisé, soit le choix d'un investisseur, soit un montage financier entre la commune et la direction du commerce pour – enfin – donner vie à ce lieu commercial important. une enveloppe de 25 millions de dinars avait été dégagée pour ce marché mais elle est restée dans les dédalles administratifs. la commune de chekfa a par ailleurs bénéficié d'un marché de proximité, dont la structure est achevée, mais qui n'a pas encore ouvert ses portes. des vendeurs informels ont occupé les espaces situés aux abords. une situation que le wali n'a pas apprécié lors de sa visite, sommant les responsables de tout faire pour rendre fonctionnel ce marché dans les plus brefs délais, puisqu'un poste transformateur a été réalisé. il ne reste que le raccordement des bénéficiaires. questionné sur la situation lamentable des souks qui ont ouvert, le directeur du commerce renverra la balle aux communes qui doivent «désigner un chef de marché et assurer un gardiennage». il ajoutera qu'un «cahier des charges doit être signé avec les bénéficiaires qui doivent se doter d'un registre de commerce, puisqu'ils activent généralement avec une autorisation communale». les vendeurs de ces souks seront exonérés des frais de location durant 3 années.