Si les prix du pétrole n'augmentent pas, l'austérité risque d'affecter, dès 2016, les projets à Sidi Bel Abbès. «Les discussions des budgets de l'année 2016, alloués dans le cadre du PSD, ont eu lieu en mai 2015», précise M. Mankour, directeur de la planification de la wilaya de Sidi Bel Abbès. En clair, les restrictions budgétaires pour la wilaya de Sidi Bel Abbès pourraient intervenir à partir du prochain exercice, dans le cas où la tendance du marché pétrolier demeure à la baisse. De quoi inciter les pouvoirs publics et les opérateurs économiques à amorcer une nouvelle approche dans le financement des projets structurants de la wilaya. «Aucun projet inscrit au titre du plan de développement sectoriel (PSD) n'a été gelé», affirme M. Mankour. La région de la Mekerra fait ainsi exception aux récentes mesures gouvernementales portant sur une réduction de la dépense publique, du moins en ce qui concerne les budgets relevant des projets PSD. Des mesures prises début août 2015 par le premier ministre, Abdelmalek Sellal. Celles-ci prévoient, entre autres, le gel des recrutements dans la fonction publique, la limitation de création d'entreprises et établissements à caractère administratif, le report des projets non prioritaires et non encore lancés, et ce en vue d'amortir les effets de la crise des prix du pétrole. «Avant le mois d'août, plusieurs projets en souffrance ont heureusement été lancés, ce qui a permis d'éviter les récentes coupes budgétaires», explique M. Mankour. Selon lui, à la date du 3 août 2015, 125 projets sectoriels représentant une autorisation de programme de 17 milliards de dinars ont été réactivés grâce aux efforts consentis durant l'année 2014 par les autorités locales. Il faut préciser, à ce propos, que les retards constatés, depuis 2010, en matière de développement local, ont fait qu'aucune inscription budgétaire n'a été effectuée en 2015. D'après notre interlocuteur, la priorité assignée aux divers secteurs étatiques est de procéder au parachèvement des projets engagés dans les délais et dont les coûts sont arrêtés. Du coup, les secteurs de l'Education, de la Formation professionnelle, des Travaux Publics, de l'Agriculture, et bien d'autres, ne connaitront pas de restrictions cette année. Aussi, des projets structurants tels que le tramway, les liaisons de chemins de fer ne devraient pas connaitre de réduction de leurs budgets.