Le réseau routier est menacé dans son intégrité dans la wilaya de Jijel. A travers l'ensemble des communes, notamment les régions à relief accidenté du sud de la wilaya, les routes sont plus que jamais exposées au risque d'effondrement. Lors de la saison hivernale, le phénomène devient plus spectaculaire et emporte des tronçons entiers de réalisation ou de réhabilitation récente. Cette situation préoccupante a poussé le wali, dans l'une de ses sorties sur terrain, à s'interroger sur le pourquoi de la non réalisation d'une étude pour déterminer les zones les plus exposées à ce phénomène. L'on saura, cependant, à travers l'intervention d'un responsable exécutif que l'esquisse d'une étude a été tentée en 2004 sans jamais avoir de suite. Depuis cette date, le phénomène a davantage pris de l'ampleur, causant des dégâts importants au réseau routier sans qu'un diagnostic précis de la situation ne soit établi. Dans les communes qu'il a visitées, la wali a été confronté à des situations où il a constaté de visu l'ampleur d'un problème qui a été à l'origine de la colère des populations pris au piège de l'isolement à cause de l'effondrement des routes. De plus en plus vulnérables, des voies entières sont dans un tel état qu'elles nécessitent des opérations de réhabilitations à Sidi Marouf, Beni Yadjis, Settar, Ghebala, Belhadef, El Ancer, ou ailleurs dans les autres localités touchées par des affaissements spectaculaires de terrain. Les RN 77 et 43, où l'on recense de nombreux points noirs à traiter, ne sont pas en reste et sont également touchées par ces glissements nécessitant d'importantes enveloppes financières pour leur réhabilitation. Sur le chemin de wilaya 3 (CW 3) à Beni Yadji, où le wali a récemment fait escale pour s'enquérir de la situation, une dizaine de points noirs sont recensés et attendent d'être pris en charge au risque de mettre en isolement les populations de cette commune enclavée. Pour le directeur des travaux publics de la wilaya de Jijel, il est urgent de lancer une étude géotechnique de zonage pour cartographier les régions à risque. «C'est à cette condition qu'il sera possible d'éviter ces régions lors du lancement des projets de routes et épargner ainsi les surcouts des opérations et les pertes dues au passage par les zones de glissements», a-t-il précisé. Il reste à rappeler que les opérations de réhabilitations des tronçons effondrés lors des intempéries de 2012 n'ont guère été achevées. Certaines sont en cours de lancement et d'autres sont en instance.