La mise à l'écart inopinée du directeur de la CCLS de Tlemcen par sa hiérarchie suscite l'étonnement au sein d'une grande partie des travailleurs. « Nous n'arrivons pas à comprendre les motivations de cette décision, en ce sens que M. Korti, installé à son poste depuis seulement 2002, a relevé de grands défis, entre autres les 7,5 milliards de centimes à mettre à son actif pour le dernier exercice, les bénéfices dégagés régulièrement, les primes de bilan ainsi que les 20 bateaux par an sans surestaries. Sans lui, la CCLS ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui », indiquent nos interlocuteurs. « Trois directeurs se sont succédé sur notre unité de Tlemcen en un temps court » et de s'interroger : « Est-ce de l'acharnement ou un règlement de comptes ? » D'après nos investigations, le responsable limogé ne se serait pas assujetti aux instructions du directeur général de l'OAIC qui lui aurait intimé l'ordre de déposer plainte contre des cadres de l'entreprise, en plus de dépassements dans la gestion. L'on sait qu'à l'heure actuelle, le conseil de gestion et des responsables sont suspendus de leurs fonctions par la direction générale. La surprise, selon certains travailleurs, est que le remplaçant est un « retraité qui s'apprête à entreprendre un remue-ménage dans les unités en procédant à des mutations, ce qui déstabiliserait l'entreprise ». La crainte aujourd'hui dans cet environnement de suspicion est cette question lancinante : « A qui le tour maintenant ? » C'est ce qui les incite à interpeller le ministre de l'Agriculture. « Nous croyons savoir que la direction générale se base sur des lettres anonymes, c'est pourquoi nous demandons une commission d'enquête des hautes autorités de l'Etat pour s'enquérir de la véritable situation sur les lieux. »