«L'installation d'incubateurs au sein des milieux académiques permettra la création de ‘spin-offs universitaires'», estime le professeur Djamila Halliche, directrice générale de l'Anvredet. L'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) organisera, les 17 et 18 novembre en cours, un séminaire international sur les incubateurs. Lors de cette rencontre qui sera abritée par l'Unité de développement des équipements solaires (UDES) Bou Ismaïl, à Tipasa, les intervenants s'attelleront à débattre de concepts et mode de fonctionnement des incubateurs. Au programme de ce séminaire figurent, entre autres, des communications sur des sujets ayant trait à la thématique de la rencontre, comme celles portant sur les expériences et pratiques d'incubation aux niveaux national et international que donneront des représentants du ministère de l'Industrie et des Mines, de l'ANP, de la banque BEI, de l'incubateur Esprit (Tunisie) et celui de l'incubateur Marseille Innovation (France). Des ateliers de réflexion seront également au menu de ce rendez-vous, au cours duquel les participants évoqueront le cadre réglementaire et juridique régissant la création et le fonctionnement des incubateurs en Algérie. Il est question aussi de mettre l'accent sur le financement et les meilleures pratiques d'incubation. Notons également que les intervenants sont issus notamment des universités, grandes écoles, centres et agences thématiques de recherche, des pépinières d'entreprises et incubateurs publics et privés ainsi que des dispositifs d'aide à la création d'entreprises. Selon le professeur Djamila Halliche, directrice générale de l'Anvredet, l'objectif de ce séminaire est de capitaliser les expériences nationales et internationales et de proposer un modèle d'incubation propre au milieu académique et l'adapter à la réalité socioéconomique de l'Algérie. «Aujourd'hui, l'état des lieux montre qu'en dépit de l'existence d'un texte de loi et du potentiel universitaire en termes des résultats de recherche, les tentatives de création d'incubateurs au sein des établissements de l'enseignement supérieur restent timides et loin des objectifs souhaités», précise Mme Halliche, qui ajoute que «les incubateurs sont des acteurs incontournables de l'innovation dans l'économie mondiale d'aujourd'hui. Présents très en amont de la création de l'entreprise, ces structures jouent un rôle essentiel dans la maturation d'un projet innovant par les services multiples d'accompagnement qu'elles peuvent offrir au porteur de projet. Ayant comme objectif de transformer des idées innovantes en entreprises performantes et viables, les incubateurs représentent l'environnement adéquat pour le développement des projets d'entreprise. Le rôle des incubateurs devient encore plus indispensable quand il s'agit de la création d'entreprises innovantes portées par des chercheurs scientifiques qui ont souvent besoin de formation et d'assistance dans les démarches de concrétisation de leurs innovations. Ainsi, l'installation d'incubateurs dans les milieux académiques s'est développée à travers le monde en permettant la création de ‘spin-off universitaires', qui s'inscrit dans une logique de valorisation et de transfert des connaissances du monde de la recherche vers l'industrie», nous a-t-elle confié.