Djamila Halliche, directrice générale de l'agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET), estime qu'il est nécessaire de valoriser la diaspora algérienne et bénéficier de son expertise scientifique et technologique. «Nous voulons récupérer le maximum d'Algériens établis en France et qui présentent des projets innovants. Nous les accompagnerons justement pour créer leurs entreprises dans leur pays d'origine. D'ailleurs, dans la dynamique d'accompagnement et de soutien à la création des entreprises innovantes et suite à l'accord des autorités algériennes, l'ANVREDET a reçu un mandat pour la gestion et le suivi du Programme multilatéral d'accompagnement à la création d'entreprises innovantes en Méditerranée ‘‘PACEIM''. Cette action concerne certes un panel de notre diaspora, mais elle s'inscrit aussi dans la dynamique durable de l'action statutaire de l'ANVREDET qui vise à promouvoir et à accompagner les projets innovants issus des travaux de recherche universitaires et susceptibles d'aboutir à la création d'entreprises à haute valeur ajoutée», nous a expliqué la même responsable, qui ajoute dans le même sillage que «le programme PACEIM vise à mobiliser l'expertise des diasporas scientifiques et techniques en France, et plus largement en Europe, au bénéfice des pays du bassin sud de la Méditerranée. Il s'adresse à des compétences ayant fait leurs études à l'étranger, de niveau master et doctorat, désirant créer une entreprise à vocation technologique dans leur pays d'origine. Ce programme a pour objectif de promouvoir l'insertion socio-économique des diplômes scientifiques et techniques, d'accroître l'innovation dans les pays du sud méditerranéen, et de favoriser le maillage des structures d'accompagnement autour des diasporas», nous a-t-elle indiqué avant de poursuivre : «Le PACEIM est ainsi l'œuvre d'une étroite collaboration entre l'Institut de recherche pour le développement (IRD France), Marseille Innovation et les acteurs de l'innovation de la création d'entreprises au sud de la Méditerranée, dont l'ANVREDET, est membre et point focal pour l'Algérie.» Par ailleurs, le professeur Halliche a rappelé aussi que l'ANVREDET est une passerelle entre le monde socio-économique et celui de la recherche scientifique. «Pour mener à bien cette stratégie, l'ANVREDET a mis en place tout un processus de valorisation permettant aux chercheurs et inventeurs de protéger et de transférer leurs résultats vers les entreprises du tissu industriel. Aussi, et grâce à son programme d'appui et de soutien, les entrepreneurs ont l'opportunité d'exploiter leurs idées innovantes par des start-up créées à cet effet et répondant à une priorité nationale», a-t-elle encore souligné.