Pas moins de 18 personnes des deux sexes, issues des groupes exposés au VIH/sida, ont été dépistées positives depuis le mois de juillet dernier et prises en charge par le centre de référence de l'hôpital Dorban, relevant du CHU Ibn Rochd de Annaba, avons-nous appris hier de AnisS, l'Association de lutte contre les IST/sida et de promotion de la santé. Ce résultat entre dans le cadre des activités de prévention de proximité mis en œuvre par AnisS, avec le partenariat du Centre de référence de prise en charge des IST/sida et de l'organisation Médecins sans frontières, dont le projet de lutte contre le sida est baptisé Tamkine (Permettre). Cet éventail de services est accompagné d'une offre de dépistage volontaire, avec l'étroite collaboration des équipes du centre de référence. Selon Nacereddine Merzoug, président d'AnisS, «les activités de Tamkine s'inscrivent en droite ligne des orientations du Plan stratégique national sur le sida relatives au renforcement des interventions de prévention de proximité destinées aux groupes les plus exposés. Tamkine adopte aussi l'objectif 90-90-90 de l'Onusida. Pour que 90% des malades soient justement dépistés et pris en charge convenablement en Algérie d'ici 2020, il est nécessaire de rapprocher et d'adapter les services de dépistage, d'information et d'orientation fournis aux groupes exposés, à travers un partenariat des Centres de référence avec les associations engagées». Pour ce faire, sept nouveaux centres de référence spécialisés dans la prise en charge du VIH/sida ont été homologués cette année sur le plan national. Ils couvrent les régions de Béjaïa, Tizi Ouzou, Batna, Boufarik, Constantine, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Ce qui a renforcé ainsi les capacités nationales de prise en charge, en portant le nombre total de ces centres à 15 à travers le territoire national. Outre les activités du projet Tamkine et en prévision de la célébration de la Journée internationale sur le sida, le 1er décembre, AnisS prévoit une série d'actions. Il s'agit, entre autres, des activités de son réseau universitaire en milieu estudiantin et des jeunes ainsi que d'un atelier associatif national sur les interventions de prévention de proximité et des actions «grand public» de promotion du dépistage volontaire au niveau des principales places publiques de la ville.