Coup dur pour l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack. La justice française le soupçonne de corruption. Il a ainsi été placé sous contrôle judiciaire. Il est accusé d'avoir masqué plusieurs cas de dopage d'athlètes. Une affaire de blanchiment d'argent estimée à hauteur de 1,2 million de dollars. Même son conseiller juridique, à savoir Habib Cissé, est cité dans ce dossier de corruption. Il fait actuellement l'objet d'une enquête. L'IAAF a répliqué dans un communiqué qu'elle coopérera avec l'enquête de police française. Il faut dire que personne n'aurait cru à ce scandale vu qu'à la veille des derniers championnats du monde d'athlétisme de Pékin 2015, Diack a indiqué que l'IAAF ne «couvre pas le dopage». La réaction du Sénégalais faisait suite à l'enquête menée par la chaîne de télévision allemande ARD. De son côté, l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui est derrière cette investigation, annoncera les conclusions de son enquête lors d'une conférence de presse, prévue lundi prochain, 9 novembre. A cette occasion, le président et le fondateur de l'AMA, Richard Pound, publiera son rapport d'enquête sur les allégations du dopage généralisée sur le sport. Le nouveau président de l'IAAF, l'Anglais Sebastien Coe, est fort embarrassé par cette affaire de corruption inédite, dans la mesure où il avait affirmé après son élection en août que Lamine Diack sera toujours «notre président spirituel». Sur ce sujet, Coe va sûrement changer d'avis. Faut-il rappeler qu'en 2014, Diack, (membre du CIO), accusé d'avoir touché de l'argent de la part de la société suisse de marketing ISL, s'en est sorti avec un avertissement. Alors qu'Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football (CAF), accusé dans le même scandale, avait reçu un blâme du Comité international olympique (CIO). Lamine Diack a contribué énormément au développement de l'athlétisme de son pays, ce qui a permis la création, en 2006, du meeting international de Dakar (Label IAAF).