Le Comité international olympique (CIO) examine jeudi à Lausanne les accusations de corruption envers deux de ses membres, Issa Hayatou et Lamine Diack, tandis que la démission du troisième membre mis en cause, Joao Havelange, l'a automatiquement mis à l'abri de toute sanction disciplinaire. Les quinze membres de la commission exécutive vont écouter le rapport de la commission d'éthique mandatée il y a près d'un an pour enquêter sur trois membres du CIO cités dans une émission de la BBC en novembre 2010 pour avoir reçu des pots-de-vin dans le cadre de leurs activités de dirigeants sportifs. Le Sénégalais Lamine Diack, également président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), le Camerounais Issa Hayatou, patron de la Confédération africaine de football (CAF), sont soupçonnés d'avoir perçu de l'argent de la société de marketing ISL, disparue dans une faillite en 2001, en échange de contrats. Les deux hommes ont la possibilité de venir à Lausanne s'expliquer devant la commission exécutive qui peut dès aujourd'hui décider d'une sanction disciplinaire pouvant aller du blâme à l'exclusion du CIO, ou remettre sa décision.