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Quand les barons de la volaille font la loi
Abattage clandestin à Guelma
Publié dans El Watan le 07 - 11 - 2015

Les barons de la volaille sont intouchables à Guelma. Il s'agit bien évidemment d'individus qui opèrent, depuis des décennies, dans une filière clandestine d'abattage.
Ce juteux business semble échapper à tout contrôle des services de répression et de fraude. Les descentes opérées, entre autres, par les agents de la Direction du commerce (DCW), gendarmerie nationale et police, n'ont, avec du recul, pas eu l'effet dissuasif attendu, malgré les saisies. Jusqu'à ce jour, la filière d'abattage clandestin de volailles dans la wilaya de Guelma affiche une outrageante aisance à déployer son activité.
Une activité bien huilée, dans des lieux tristement célèbres, tels le marché du boulevard Mohamed Salem (ex-Volontariat) du chef-lieu de wilaya pour la commercialisation des produits et des fiefs d'abattages, notamment à la cité Bourouayah toujours à Guelma-ville.
En effet, hier, comme d'habitude vers 7 heures du matin, les premières camionnettes transportant des poulets vidé et leurs abats dans des bassines plus répugnantes les unes que les autres continuaient d'affluer vers le marché du boulevard du volontariat. Le lieu est immonde, un cloaque à ciel ouvert en plein centre-ville de Guelma.
Aussitôt livrés aux boucheries, les quotas de poulets abattus clandestinement sont rincés à l'eau, évidés pour certains, pour être exposés sur des tables à l'air libre.
Quelques heures auparavant, ce même poulet était abattu clandestinement à la cité Bourouayah et se retrouve ainsi sur les étals des commerçants. Mais qu'en est-il au juste du contrôle ? «Nous agissons en brigade mixte avec les services vétérinaires et parfois avec la police. Pour ce qui est du marché du boulevard du Volontariat, la situation est plus difficile pour nous», nous déclare à ce sujet Zouïmia Djamel, chef de service «protection du consommateur de la répression des fraudes» et de d'ajouter : «Nos agents sont insultés et menacés à chaque fois qu'ils pénètrent le marché du boulevard du volontariat. Il y a quelques années, l'un d'entre nous a été agressé à l'arme blanche. Depuis, nous agissons avec prudence dans ce lieu extrêmement dangereux tant pour nous que pour le citoyen».
Et de conclure : «Entre les mois de juillet, août, septembre et octobre de cette année 2015, nous avons effectué dans ce cadre précis à travers la wilaya de guelma 537 interventions, relevé 118 infractions et transmis 112 procès-verbaux au parquet. Seulement 12,8 kg de viande, d'une valeur totale de 25 057,35 DA, ont été saisis par nos agents avec l'assistance d'un vétérinaire. C'est très peu par rapport à la réalité du terrain. Les bouchers usent de subterfuges en présentant des certificats d'abattage dûment établis et font officiellement opposition à la saisie».
La législation bafouée
«Les lois existent… et après ! Voyez par vous-même ici au boulevard du Volontariat. Même l'imposant dispositif policier sur cette portion du boulevard est réduit à faciliter, contre toute attente, l'accession des camions au marché pour décharger les denrées», s'indignent, éberlués, des riverains. En effet, il est devenu habituel de voir sur la voie publique, déjà squattée par d'innombrables cageots et étals, des cônes officiels de la police et à côté des cageots à sardines.
Et pourtant, les textes réglementaires, notamment la loi n° 09-03 du 25 février 2009 relative à la protection du consommateur et à la répression des fraudes ainsi que loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative aux activités de médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale, notamment dans ses articles 84 et 85, «n'ont pas d'effet concret sur le terrain, sinon comment expliquer la vente de poulet abattu clandestinement depuis de longues années ici à Guelma, facilement reconnaissable», alors que la législation stipule clairement que dans «l'intérêt de la protection de la santé publique, l'abattage des animaux, à quelque espèce qu'ils appartiennent, est formellement interdit en dehors des abattoirs.
Le transport desdites viandes, la détention, la vente ou la mise en vente et l'achat sont également interdits».
Quoi qu'il en soit, le consommateur Guelmi continue, dans sa large majorité, à s'approvisionner au marché du boulevard du Volontariat. Le business est florissant au regard des millions de poulets abattus et vendus clandestinement. Faut-il raser ce marché pour voir la filière d'abattage de volaille disparaître à Guelma ? Pas si sûr ! Le poulet sous cellophane, étiqueté provenant de l'unique abattoir de la wilaya, apparaît timidement chez les bouchers de la ville et certainement pas au boulevard du Volontariat. L'alternative à l'abattage clandestin est d'ores est déjà torpillée à Guelma ? Question à méditer !


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