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L'impact du progrès scientifique sur les enjeux sociétaux
Ecole des sciences de l'éthique
Publié dans El Watan le 25 - 11 - 2015

L'université Frères Mentouri, en collaboration avec l'Observatoire citoyen afro-méditerranéen éthique-bioéthique et droits de l'homme (Ocamedh), a organisé, les 22 et 23 novembre, la 1re Ecole des sciences de l'éthique. Dans cette notion générique, il est question de mettre sous les projecteurs deux thèmes indissociables : l'éthique des sciences et l'enseignement de l'éthique.
Selon le comité organisateur, «l'Ecole des sciences de l'éthique propose un large programme de conférences, de débats, de réflexion, d'idées ayant pour objectif principal la diffusion d'un enseignement sur la culture scientifique et technologique, avec une double démarche de valorisation et d'évaluation de l'impact du progrès scientifique sur les enjeux sociétaux et les relations entre les sciences et l'éthique».
Si étymologiquement, le mot «éthique» renvoie au terme latin ethicus et au grec êthikós, l'un comme l'autre signifient «moral», sa définition, a contrario, est plus complexe et à l'origine de multiples interprétations selon les pays et les orientations politiques et religieuses. «L'éthique est une discipline philosophique portant sur les jugements de valeur. Sa formulation se caractérise par des énoncés normatifs, prescriptifs ou encore évaluatifs parmi lesquels on trouve des impératifs catégoriques.
La démarche éthique se distingue donc de la démarche scientifique qui, elle, se base sur des jugements de fait formulés dans des énoncés descriptifs, parmi lesquels on trouve des impératifs hypothétiques», s'accordent à dire les spécialistes. Loin de la sémantique, l'université de Constantine a voulu éclairer la double communauté universitaire (enseignants et étudiants) sur les ramifications de cette «discipline». «L'existence de questionnements et de préoccupations éthiques dans l'exercice des professions scientifiques conduit de nos jours à envisager la stratégie qui convient pour préparer les professionnels à affronter ces questions.
A cet effet, il est devenu nécessaire de réfléchir, d'organiser et d'instaurer des formations appropriées qui prennent en compte les questions d'éthique dans les parcours des scientifiques», ont précisé les membres du comité organisateur. D'où l'implication de l'Ocamedh dans cette Ecole des sciences de l'éthique pour asseoir un socle ou un levier afin de promouvoir, développer et produire un enseignement qui réponde à un besoin spécifique, celui de former des compétences dans le domaine des sciences de l'éthique.
Les deux jours de travaux ont été répartis en quatre sessions, à savoir «Formation en bioéthique», «Science et conscience», «Clinique et éthique médicale» et enfin «Enseignement de l'éthique». Quelques thèmes spécifiques, mais qui gravitent principalement autour de la médecine et de la biologie. «Si la médecine n'est pas balisée par l'éthique et le droit, elle risque d'aboutir à des dérapages», a rappelé un spécialiste.
Bioéthique et conscience
Les questions liées aux progrès techniques, notamment les pratiques médicales, interpellent les consciences et attisent la réflexion. Mettre des garde-fous pour éluder tout dérapage ou outrepasser le cadre moral d'une quelconque discipline s'inscrit aussi dans un débat global, porté à bras-le-corps par les professionnels dans nombreux pays du monde. La bioéthique, à titre d'exemple, est objet de polémique tant elle est écornée par certains laboratoires ou dans certaines domaines de la recherche en raison des perspectives innombrables offertes par les disciplines auxquelles elle est liée.
Pour Christian Byk (membre du Comité intergouvernemental de bioéthique de l'Unesco, secrétaire général de l'association internationale Droit, éthique et science basée à Paris), «la bioéthique est une réflexion sur les pratiques nées du développement de la biomédecine ; elle vise à s'interroger sur l'équilibre entre une liberté plus grande d'intervention sur le vivant et la responsabilité tant individuelle que sociale qui en découle».
Pour ce spécialiste en bioéthique connu et reconnu mondialement, «la société actuelle est une société techno-scientifique, elle ne se contente plus de produire des objets nouveaux et en masse, comme dans la société industrielle, mais elle transforme la réalité à travers les applications de la techno-science que sont la biomédecine ou l'internet, par exemple.
Elle a ainsi tendance à ‹s'approprier› le vivant, y compris humain, d'où des questions juridiques, éthiques et sociales, voire anthropologiques. La bioéthique a précisément pour objet de mobiliser l'ensemble des sciences sociales et humaines, trop longtemps négligées par le ‹modèle› de la société moderne afin de donner un ‹accompagnement› critique au développement techno-scientifique».
«L'humain, la conscience et les progrès scientifiques» ont fait l'objet de l'intervention du professeur Ghawthy Hadj Eddine Sari Ali, président de l'Ocamedh, mettant en avant ce qu'il a qualifié de «malentendu entre science et conscience depuis la révolution copernicienne et de Darwin à la génétique moderne et aux neurosciences».
Constitution d'un réseau de compétences
La médecine humaine et ses branches n'étaient pas exclusivement inscrites sur l'agenda de cette Ecole, abritée par le campus des 500 places. Les autoroutes de l'information, dont internet, y figuraient aussi. Le docteur Adam Mohamed Slemnia (Hybap – Luxembourg) s'est penché sur «Le moi numérique : cas de l'éthique des données personnelles sur internet». La Toile et l'éthique ne font pas forcément bon ménage et très nombreux sont ces internautes, notamment adeptes des réseaux sociaux, à en faire les frais.
Cette 1re Ecole des sciences de l'éthique«se veut un espace pour engager la réflexion sur la proposition de parcours de formation diplomante du type master qui intégrera toutes les disciplines scientifiques, telles que la biologie, la médecine, le droit, la physique, la sociologie… et de discuter la possibilité d'introduire une unité d'enseignement de l'éthique des sciences dans les différents parcours existant à l'université Mentouri (unité d'enseignement de découverte)», soutient-on.
Dégager un consensus autour du thème sensible de l'éthique faisait partie intégrante de ce débat destiné aux professionnels au demeurant. Les recommandations qui en découlent envisagent des cours annuels et encouragent la mise en commun d'expériences et de pratiques. Une feuille de route est tracée pour aller vers la constitution d'un réseau de compétences nationales, le recensement et l'analyse des expériences d'enseignement et de formation mises en place dans différents pays et enfin l'élaboration — en relation avec les organisations régionales et internationales — d'un programme de soutien à ces enseignements.


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