Le Ramadhan constitue une période cruciale de l'année où les services hospitaliers d'urgence enregistrent, bon an mal, an une nette recrudescence des admissions liées en règle générale à des accidents hyperglycémiques dus aux dérèglements des habitudes alimentaires du diabétique. C'est l'un des messages transmis d'entrée de jeu par Ouarda Zebiri, présidente de l'association Nahla, instigatrice de la conférence-débat organisée, à la veille du mois sacré du Ramadhan, dans le vaste auditorium de la maison de jeunes Ahmed Saâdi. Toute la thématique de cette rencontre a porté sur les aspects préventifs essentiels aux diabétiques pour éviter un dérèglement plus ou moins sérieux de leur taux de glycémie. Face à une nombreuse assistance composée de diabétiques de tous âges, les docteurs Zaâmouche et Kitouni ont fait le tour du problème en insistant tout particulièrement sur les conséquences fâcheuses pouvant découler des nouvelles habitudes prises durant ce mois de jeûne, où les tables familiales regorgent généralement de mets sucrés et de friandises plus appétissantes les uns que les autres. L'occasion pour Mme Hamdi, une diététicienne du centre de diabétologie de Bab El Kantara, de décortiquer jusqu'à la limite du tolérable et de l'intolérable le régime que doit suivre le diabétique sous peine, comme l'ont précisé ses collègues, de subir le retour de boomerang. Dans ce même contexte préventif, deux représentants du département éducation au niveau des laboratoires Roche Diagnostic et Sanofi-Aventis ont respectivement exposé les précautions d'usage à prendre dans l'utilisation du lecteur de glycémie et du stylo à insuline Accu-Chek, s'agissant des malades utilisant le produit dit Lantus, dont la caractéristique (et l'avantage premier) est d'assurer par une seule injection, a souligné l'intervenant, une couverture de 24 h. Animé par la présidente de l'association Nahla, le débat instauré au terme de ces exposés allait permettre de lever le voile sur bien des tabous et croyances responsables de la dégradation de l'état de santé de nombre de malades. Qui peut se permettre de jeûner ? Qui ne le peut pas ? Pourquoi ? Quelques interrogations parmi tant d'autres auxquelles le corps médical présent s'est efforcé de répondre, tout en veillant à ne pas heurter de front les irréductibles du jeûne. « En règle générale, a-t-on précisé, un diabétique du 1er degré sous traitement médicamenteux peut jeûner sous certaines conditions drastiques, alors que l'insulinodépendant ne peut, en aucun cas, le faire, sous peine de mettre sa vie en danger.