Les problèmes du transport et du commerce semblent le cadet des soucis de l'APC de Baba Hassen. Hormis les bus qui traversent la ville, les moyens de transport manquent cruellement, particulièrement vers la cité AADL. «Pour rejoindre le centre-ville, les habitants remontent des ruelles dont la déclivité est importante. A pied, ils doivent fournir de gros efforts, particulièrement les plus âgés», se plait-on. Si les bus peinent à se frayer un chemin dans les artères de cette localité, le commerce, quant à lui, se taille la part du lion. Force est de constater que la commune de Baba Hassen manque de structures dédiées au commerce. Le seul marché, qui se trouve à l'entrée ouest de la ville, est dépourvu de commodités. Il s'agit en fait d'étals installés anarchiquement sur un terrain vague. «Durant la saison hivernale, le marché se transforme en un étang boueux. En été, l'air devient irrespirable à cause de la poussière», assure-t-on. Cette situation a favorisé le commerce informel. «Les marchands informels de fruits et légumes occupent le moindre espace de la ville. Ce qui les intéresse, c'est l'écoulement de leur marchandise. Après la vente de leurs produits, ils laissent la chaussée dans un état lamentable.» Aussi «nous devons à longueur d'année supporter les odeurs tenaces et étouffantes, une situation aggravée par le problème d'assainissement au niveau de la cité AADL et de l'oued parallèle à l'autoroute en direction de Zéralda», affirme-t-on. Et d'ajouter : «Les moustiques et autres insectes rendent les nuits des habitants que nous sommes cauchemardesques, même en hiver.»