Le second conclave de l'opposition devrait se tenir le 18 février 2016. La décision a été prise, hier, par les membres de l'Instance de suivi et de coordination de l'opposition (ISCO), réunis au siège du mouvement El Bina El Watani à Alger. Annoncé il y a plusieurs semaines, ce congrès devrait réunir, comme la conférence du Mazafran du 10 juin 2014, tous les acteurs qui épousent l'idée du changement politique concerté. «La date du 18 février coïncide avec la Journée du chahid. A l'occasion de cette réunion, nous évaluerons d'abord l'action de l'opposition depuis l'adoption de la plateforme du Mazafran, qui reste pour tous les membres de l'ISCO la base de référence», nous explique Ouamar Saoudi, membre de la direction du RCD qui a représenté, en compagnie d'Ahmed Benneguaouche, le président du parti, Mohcine Belabbas, lors de ce rendez-vous. «A l'occasion de ce conclave, pour lequel un appel à participation est lancé à toutes les forces du changement, l'opposition doit aussi définir la marche à suivre pour l'avenir», explique de son côté Me Salah Dabouz, président d'une des ailes de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH). Pour préparer ce congrès, que certains membres de l'ISCO préfèrent appeler «Mazafran II», les participants à la réunion d'hier ont décidé d'installer une commission politique préparatoire. «Cette commission doit évaluer toutes les actions de l'opposition depuis le 10 juin dernier et rédiger un rapport qui sera présenté à l'occasion de la prochaine réunion de l'ISCO, prévue pour le 16 janvier prochain», nous explique Ouamar Saoudi. Dans son communiqué final, l'ISCO invite «les partis et les personnalités nationales à la rejoindre pour concrétiser la transition démocratique devant réaliser les aspirations des citoyens et éviter au pays les dérives de la mentalité du parti unique». Outre la préparation de ce second congrès de l'opposition, les participants, dont l'ancien candidat à la candidature à la dernière présidentielle d'avril 2014, Ali Benouari, qui participe pour la première fois à une réunion de l'ISCO, ont longuement abordé le contenu du projet de loi de finances. «Nous refusons cette démarche qui tend à faire assumer la responsabilité de la crise économique actuelle au peuple algérien, comme nous dénonçons les atteintes répétitives aux droits constitutionnels des citoyens, notamment celui portant création de syndicats et de partis politiques», lit-on dans un communiqué de l'ISCO. L'instance, lit-on dans le même communiqué, salue l'attitude de l'opposition au sein de l'Assemblée populaire nationale qui «a choisi d'être du côté du peuple pour dénoncer le projet de loi de finances 2016».