Les membres de l'instance de suivi et de concertation de l'opposition (Isco) se réuniront cet après-midi à Draria, au siège du parti El Binaa, pour débattre de la situation politique, économique et sociale du pays. Il sera également question de préparer le deuxième congrès de l'opposition «Mazafran II». Actualité oblige, l'ordre du jour risque en revanche de connaître de petits chamboulements. Le projet de loi de finances 2016, adopté avant-hier à l'APN dans un climat de cacophonie générale, fera sans doute l'objet de longues discussions entre les membres de l'Isco composée de partis de l'opposition ainsi que des personnalités nationales. Joint au téléphone, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid dira que «c'est une réunion régulière de l'Isco. Nous aurons à évaluer dans un premier temps les travaux et les conclusions des commissions que nous avons mises en place. Rien n'empêche, ceci dit, les animateurs de l'Isco de se pencher sur ce qui s'est passé à l'APN avant-hier. Mais l'axe principal de notre réunion concernera la préparation du deuxième congrès de l'opposition», a-t-il fait savoir sans donner plus de détail sur la date de la tenue de ce congrès. Rebondissement Effacée pendant quelques mois de la scène nationale, l'Isco risque de reprendre du poil de la bête sur le terrain politique et médiatique à la faveur d'une actualité bouillonnante et riche en événements. Ali Benflis, président du parti Talai El Houriat, membre actif de cette instance, dans un communiqué rendu public lundi, a d'ores et déjà donné le ton. Ce dernier a estimé que «l'unification de l'action de l'opposition en vue de contribuer à extirper le pays de sa crise multidimensionnelle comme un acquis qu'il convient de saluer et de renforcer». Mettant le doigt sur «les dérives» contenues dans le projet de loi de finances 2016, l'ex-candidat à la présidentielle de 2014 se «préoccupe des inévitables conséquences de la loi de finances 2016 adoptée lundi dernier». Il met en garde sur ses effets des conditions de vie du citoyen et particulièrement sur les couches les plus défavorisées. Tout porte à croire, par conséquent, que le projet de loi de finances 2016 aura la part belle des discussions entre les partis de l'opposition et les personnalités nationales siégeant dans cette instance.