Selon Ali Benzina, président de l'Organisation nationale des parents d'élèves, le travail de ladite commission est axé sur la nécessité de lutter contre toute forme d'activité parallèle des enseignants au niveau des établissements scolaires. Les membres de la commission, installée il y a quelques semaines par le ministère de l'Education nationale en vue d'organiser le segment des cours particuliers et de lutter contre les cours payants au niveau des établissements publics, ne sont pas parvenus à une vision commune pouvant constituer une solution à ce fléau dont se plaignent les parents d'élèves et qui agacent les responsables du secteur. Un membre de cette commission constituée de représentants de parents d'élèves, de syndicats d'enseignants, de responsables du ministère et d'experts, a expliqué à El Watan que la rencontre destinée à remettre leur rapport s'est terminée en queue de poisson. C'est-à-dire qu'aucune recommandation n'est pour le moment adoptée, puisque des responsables du ministère ont voulu introduire d'autres mesures. Selon Ali Benzina, président de l'Organisation nationale des parents d'élèves, le travail de ladite commission est axé sur la nécessité de lutter contre toute forme d'activité parallèle des enseignants au niveau des établissements scolaires. «Les représentants de notre association ont relevé le danger que représentent pour nous les cours payants assurés par des enseignants au sein des établissements scolaires. Des transactions qui se déroulent sans aucun contrôle et qui sont souvent source de chantage et d'inégalités dont sont victimes les élèves», soutient le représentant des parents d'élèves. Le caractère informel de la majorité des cours dispensés en dehors des établissements, que ce soit par les enseignants «réglementaires» ou par d'autres personnes sans lien avec le ministère de l'Education pose la problématique de l'incapacité de contrôler ces cours, d'où la proposition émanant de la tutelle concernant la régularisation de ce créneau, en assumant l'existence de cette pratique au sein de l'établissement, en canalisant ensuite cette activité dans un circuit officiel, régulé et contrôlé. Cette proposition a été rejetée en bloc par l'Organisation des parents d'élèves qui y voit «une niche de détournement et de dysfonctionnement pouvant consacrer les inégalités entre les élèves issus de différents horizons sociaux». Cette association reconnaît que même si le ministère est mobilisé pour régler définitivement ce problème au niveau des établissements scolaires, «il est impossible de faire de même pour les cours dispensés ailleurs. La responsabilité doit donc être partagée dans une démarche globale impliquant aussi les services de sécurité et le fisc». «On est toujours à la case départ concernant ce dossier», regrette M. Benzina, qui dit prendre acte de l'engagement de la ministre de l'Education de prendre en charge ce fléau. Mme Benghebrit a d'ailleurs annoncé, à l'issue de la signature dimanche dernier de la charte de l'éthique éducative, que son staff travaillera sur le dossier de la remédiation pédagogique et ces cours, en associant les autres partenaires de la communauté scolaire.