Les éléments du Groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de Annaba ont intercepté, tôt dans la matinée d'hier, deux embarcations artisanales à bord desquelles avaient pris place 23 jeunes candidats à l'émigration clandestine, dont une jeune femme et un mineur, avons-nous appris de la Protection civile. Agés de 17 à 49 ans, ces jeunes infortunés sont tous originaires de la wilaya de Annaba. Ils ont été surpris en haute mer par les unités des garde-côtes, en patrouille, alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes de la rive européenne, notamment l'île de Sardaigne. Ils ont embarqué avec la ferme intention de quitter l'Algérie et de rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes, déjà arrivés sur la botte italienne. Prenant le large à partir de la plage de Echatt, relevant de la wilaya d'El Tarf, la première embarcation à bord de laquelle ont pris place huit harraga a été interceptée vers 4h à 11 miles au nord-est de Ras El Hamra (Annaba). Transportant quinze autres jeunes, dont une femme, la seconde embarcation a, quant à elle, levé l'ancre depuis la plage La Caroube de la corniche de Annaba. A la limite des eaux internationales, soit à 21 miles nautiques, elle a été repérée par les unités des garde-côtes. A l'arrivée au port de Annaba, vers lequel ils ont été reconduits, ils ont été pris en charge par le médecin de la Protection civile. Les 23 malheureux jeunes candidats à l'immigration clandestine seront présentés aujourd'hui devant le procureur de la République du tribunal de Annaba pour répondre de leurs actes, dont la «tentative de quitter le pays clandestinement». Profitant des conditions climatiques favorables et de la baisse de vigilance des garde-côtes de Annaba, plusieurs embarcations ont, d'ores et déjà, rejoint l'Europe. Selon un communiqué du ministère tunisien de la Défense nationale, le 16 novembre les garde-côtes tunisiens avaient secouru 25 harraga algériens dont l'embarcation dérivait au niveau de la zone nord-ouest de la ville de Bizerte (Tunisie), à près de 35 miles des côtes.