Destinée aux journalistes, réalisateurs et animateurs de télévision, la journée de sensibilisation et de réflexion permettra de mettre le doigt sur ce qui fait mal dans le traitement par les médias de la question de la femme. Le combat contre les violences à l'égard des femmes est un combat de tous, de tous les jours et de tous les instants. S'il faut condamner les auteurs de violence, il faut aussi lutter contre la banalisation de l'acte de violence. Aujourd'hui, que le Sénat ouvre enfin le débat sur le projet de loi criminalisant les violences à l'égard des femmes, et ce, après de longs mois de blocage, il reste à espérer que son adoption ne souffrira pas de davantage de retards. Mais plus que des lois, c'est leur exécution qu'il faut garantir afin de libérer la femme du poids de la censure sociale. Le rôle des médias en ce sens est d'une importance capitale. Comme on ne peut rire de tout, surtout pas de la souffrance des autres, on ne peut tolérer la diffusion de messages pouvant avoir un impact négatif sur la société et sur la notion de respect des droits de l'homme. Alliant lutte contre les violences à l'égard des femmes et la responsabilité des images et discours relayés par certains médias, une journée de sensibilisation sera organisée le 13 décembre par le réseau Wassila/Avif et l'association Femmes en communication au siège de l'Unesco. Destinée aux journalistes, réalisateurs et animateurs de télévision, cette journée de sensibilisation et de réflexion permettra de mettre le doigt sur ce qui fait mal dans le traitement par les médias de la question de la femme. «Lors de cette rencontre, un reportage et des séquences de scènes de séries et talkshows, diffusés par des chaînes de télévision algériennes et étrangères, seront discutés afin de réfléchir sur l'impact des médias sur notre société. Le débat sera focalisé sur un échange de points de vue sur les images et le discours véhiculant, consciemment ou inconsciemment, des messages dont les répercussions idéologiques peuvent être dangereuses», notent les organisateurs de cette journée. La sociolinguiste Fatma Alioua et la sociologue Fatma Oussedik feront le point sur la question. Le programme des Nations unies pour la population chaperonne, quant à lui, une campagne pour l'implication des hommes dans la lutte contre les violences à l'égard des femmes. Cette campagne, entrant dans le cadre des 16 jours (du 25 novembre au 10 décembre) de sensibilisation à la lutte contre les violences à l'égard des femmes, est aussi soutenue par l'ambassade du Canada et vise l'implication des hommes pour mettre fin aux violences contre les femmes.