Elle a entraîné l'intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), qui a imposé la domiciliation de ce rendez-vous, vendredi soir, au stade du 5 Juillet. Au-delà des arguments avancés par toutes les parties (USMA, OCO, MJS), il faut relever l'ingérence manifeste de la tutelle dans un domaine qui relève, pourtant, exclusivement des prérogatives des structures habilitées à programmer des compétitions (Ligue nationale de football). L'argument sécuritaire (dangers de la route) ne saurait justifier cette intervention du MJS qui spolie le droit de l'USMA de choisir le stade où elle veut jouer en raison de la fermeture de Bologhine, pour la pose de la nouvelle pelouse. Sollicité par la Ligue nationale, il y a deux semaines, pour indiquer le lieu où il désire jouer le match face à son voisin le MCAlger, la direction des Rouge et Noir a opté pour Blida. Elle a justifié son choix par des fins de non-recevoir qu'elle a essuyées à chaque fois qu'elle voulait jouer au stade du 5 Juillet, depuis l'entame de la saison 2006-2007. Hier, le club USMAlger s'est incliné devant la décision du MJS, non sans la dénoncer par la voix de son président Saïd Allik. Plus rien ne semble arrêter le MJS dans sa volonté de caporaliser le mouvement sportif national par le diktat et en flagrante violation du cadre réglementaire en vigueur. Au lieu de « s'occuper » de la domiciliation d'un derby, fusse-t-il, USMA -MCA, la tutelle serait bien inspirée de programmer la construction de nouveaux et fonctionnels stades dans la capitale. Cela lui épargnerait les désagréments qu'entraînent inéluctablement ces « sorties » qui foulent au pied les prérogatives des organes et structures chargés de missions techniques. De là à ce que la tutelle désigne les arbitres, convoque les joueurs, choisisse les couleurs des clubs, il n'y a pas loin. Le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a-t-il rien d'autre à faire pour consacrer son « précieux » temps à choisir où doit se dérouler le derby algérois ?