Les prix du pétrole poursuivaient inexorablement leur déclin hier en cours d'échanges européens, dans un marché profondément déprimé alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de nouveau estimé que la production de brut allait encore augmenter l'an prochain. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier se maintenait difficilement au-dessus de 39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en net repli par rapport à la clôture de jeudi. Les cours du Brent et du WTI, qui ont signé jeudi leur cinquième séance de baisse d'affilée, ne parvenaient pas à se reprendre depuis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé il y a une semaine de maintenir inchangé son niveau actuel de production, choisissant ainsi de ne pas intervenir pour soutenir les prix. Ils ont encore creusé leurs pertes vendredi, atteignant de nouveaux plus bas en près de sept ans, après la publication du dernier rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Le WTI est tombé à 36,12 dollars le baril vers 10h40 GMT, signant un nouveau plus bas depuis le 19 février 2009, tandis que le Brent a atteint au même moment 38,90 dollars, un minimum depuis le 31 décembre 2008. L'AIE a confirmé hier ses précédentes estimations du mois de novembre, selon lesquelles l'offre de pétrole devrait encore augmenter de 1,2 million de barils par jour l'an prochain, après une croissance de 1,6 mbj cette année. L'Agence estime en outre que les prix bas du brut vont entraîner une baisse de 600 000 barils par jour de l'offre hors-Opep, aux coûts de production plus importants. Les peurs grandissantes concernant des facteurs tels qu'une surabondance d'offre excessive sur les marchés et la réduction visible de la demande de pétrole ont constamment hanté le moral des investisseurs et affecté en conséquence tout attrait qui pouvait demeurer pour le pétrole, commentaient les analystes cités par les agences de presse. En outre, un nouveau mouvement de vente a été encouragé par le rapport mensuel de l'Opep selon lequel la production de pétrole de l'organisation a grimpé en novembre de 230 000 barils à 31,7 millions de barils par jour.