Ils sont âgés entre 6 et 12 ans, les écoliers de Zerouala et Bardouaâ, deux quartiers situés à l'extrémité est du quartier populaire Sidi Amar, parcourent quotidiennement une distance de plus de 2 km à pied pour rejoindre leur établissement scolaire. Quant aux collégiens, ils font pratiquement le double ce trajet. En ces matins d'hiver où il fait encore nuit à 7 heures, les enfants ayant peur de la nuit préfèrent faire le trajet avec leurs ainés, les collégiens. En fait, même les grands qui ont beau faire preuve de courage, ont aussi peur que les bambins car le raccourci qu'ils empruntent quotidiennement, un chemin de surcroit en pente assez prononcée jusqu'à l'école, est très fréquenté par les sangliers, les chiens errants et les chacals. Ainsi chaque matin, parfois au péril de leur vie, ces enfants bravent tous les dangers pour se rendre à l'école. Exaspérés par cette situation qui perdure, les parents s'interrogent pourquoi leurs enfants n'ont pas droit au ramassage scolaire. Ces quartiers ne sont même pas desservis par une ligne régulière de transport en commun. Du coup, les parents sont obligés de trouver des solutions pour amener leurs enfants à l'école. Parfois, ils organisent des trajets en covoiturage mais, le plus souvent, c'est à pied que les enfants parcourent cette longue distance.
