Joseph Sepp Blatter (président démissionnaire de la FIFA) et Michel Platini (président de l'UEFA et qui voulait postuler à la succession de Blatter) seront fixés sur leur sort demain vers 10h. Ils encourent une lourde sanction, voire une radiation à vie de toute activité liée au football. Ils sont impliqués dans l'affaire du versement de 1,8 million de francs suisses au Français par le Suisse, pour de prétendus travaux au profit de la FIFA qu'aurait effectué le triple Ballon d'or. La commission d'éthique de la FIFA avait suspendu, dans un premier temps, les deux hommes pour une durée de 90 jours en attendant le verdict final qui sera prononcé dans quelques heures. Blatter a été auditionné jeudi pendant plusieurs heures, alors que Platini a refusé de se présenter devant les membres de la commission d'éthique au motif qu'elle a déjà statué sur son sort. Joseph Sepp Blatter et Michel Platini sont soupçonnés d'avoir distribué, le premier, et pris de l'argent, le second, dans des circonstances qui ne laissent aucun doute sur leur totale implication dans un acte déloyal commis au détriment de la FIFA et de ses finances. Les membres de la commission d'éthique de la FIFA à travers ses deux chambres (accusation et jugement), ont la ferme conviction qu'ils sont en face d'une affaire de falsification de comptes. Ils se basent sur une donnée que ni Blatter ni Platini ne pourront réfuter, à savoir que la dette, si bien sûr dette il y a, et on parle d'une période qui s'étend de 2002 à 2011 au cours de laquelle la dette ou la somme de 1,8 million de francs suisses n'a pas été provisionnée dans les comptes de la FIFA. Dans les comptes de la FIFA qui couvrent cette période (2002-2011), il n'y a pas de trace de cette dette. La FIFA n'était pas tenue de verser 1,8 million de francs suisses à Platini 9 ans après les prétendus travaux (d'Hercule ?) dont se prévaut le Français pour la simple raison que dans le code de commerce suisse une dette qui n'a pas été signalée et honorée 5 ans après sa consignation dans les comptes d'une société tombe dans le domaine de la prescription. Joseph Sepp Blatter et Michel Platini filent à grande vitesse vers le pénal. Le Fifagate est loin d'avoir livré la moitié de ses secrets. La justice suisse va bientôt emboîter le pas à la justice américaine pour envoyer derrière les barreaux beaucoup de «dignitaires» de l'instance faîtière du football.