Suspendu 90 jours par la commission d'éthique de la FIFA, Joseph Blatter ne compte pas abandonner comme il vient de le révéler à un journal suisse. En plein scandale FIFA, Joseph Blatter est sorti de son silence ce dimanche. Et le dirigeant de 79 ans rugit encore. Avec férocité. «Je me sens bien, je suis un combattant, précise le Suisse dans les colonnes de l'hebdomadaire dominical suisse Schweizer am Sonntag. On peut me détruire, mais on ne peut pas détruire l'œuvre de ma vie.» Suspendu 90 jours vendredi par la Commission d'éthique de la FIFA, Blatter est interdit de s'exprimer au sujet de l'instance internationale, dirigée par Issa Hayatou, nommé jeudi président intérimaire suite aux derniers évènements. Il a quitté son bureau samedi Sepp Blatter explique qu'il a quitté samedi son bureau au siège de l'institution à la tête du football mondial, sur les hauteurs de Zurich. Dès vendredi, il a interjeté appel de sa suspension devant la chambre de recours de la FIFA. Au passage, il a demandé à être à nouveau entendu par la commission d'éthique, après une première audition le 1er octobre. En cas de rejet de son appel, le président de la FIFA en exercice depuis 1998 aura ensuite la possibilité de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne. Le président de l'UEFA, Michel Platini, également suspendu 90 jours par cette même commission d'éthique, a aussi fait appel de sa suspension, samedi. C'est un paiement de 1,8 million d'euros (2 millions de francs suisses), reçu en 2011 de Sepp Blatter pour un travail de conseiller arrêté en 2002 qui a valu cette sanction à Platini. Ce même dossier lui avait valu d'être entendu fin septembre comme témoin assisté par la justice suisse. Objet d'une procédure pénale de la justice suisse, en tant que prévenu, Blatter est visé par ce versement à Platini mais également par un contrat signé avec Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, en 2005, par lequel il aurait cédé à des prix très en-dessous de ceux du marché les droits de diffusion des Mondiaux-2010 et 2014.