Les unités du groupement des garde-côtes de Annaba, relevant de la station maritime Est, ont intercepté, hier vers 2h, 25 jeunes candidats à l'émigration clandestine, entassés dans deux embarcations artisanales, a-t-on appris de la Protection civile. Agés entre 19 et 39 ans, ces harraga, tous originaires de Annaba, tentaient de braver les risques de la mer pour traverser la Méditerranée avec l'espoir de rejoindre la rive européenne. Pour contourner la vigilance des gardes-côtes, le premier groupe, composé de 10 harraga, a appareillé vers minuit depuis Sidi Salem, une plage de la commune d'El Bouni. Sa felouque a été aperçue et interceptée à 1h30 par les unités semi-rigides d'intervention rapide des garde-côtes. Elle naviguait à 4 miles nautiques au nord-est de Ras El Hamra (Annaba). Avec à son bord 15 jeunes infortunés, la seconde embarcation a été signalée vers 5h par les garde-côtes italiens à leurs homologues algériens. Ils étaient pratiquement à 25 miles au nord de Ras El Hamra, c'est-à-dire dans les eaux internationales. Pour tromper la vigilance des gardes-côtes, ils avaient levé l'ancre, quatre heures auparavant, depuis la plage déserte de Oued Bagrat, dans la commune de Seraïdi. Les malheureux harraga n'ont affiché aucune résistance puisqu'ils ont obtempéré, selon la même source, à l'ordre de la marine militaire d'arrêter leur embarcation pour faciliter l'opération de rapatriement. A terre, au port militaire de Annaba, ils ont subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile avant d'être auditionnés par la police militaire. Hier avant midi, ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leur acte.