A peine 48 heures après que 52 harraga eurent été interceptés dans trois opérations distinctes au large de la côte par les éléments des garde-côtes de Annaba, ces derniers ont arrêté, hier, d'autres migrants clandestins dans les mêmes conditions, avons-nous appris de la Protection civile. Appareillée vers 1h à partir de la plage déserte de Oued Bagrat, dans la commune de Seraïdi, l'embarcation artisanale avait à son bord 15 candidats à l'exil, dont un handicapé moteur. Echaudées par l'arrivée de plusieurs embarcations en Italie, les unités de la Marine militaire, qui étaient en patrouille, ont intercepté cette expédition clandestine vers 3h, alors qu'elle naviguait à 22 miles nautiques au nord-est de Ras El Hamra. Récupérés et ramenés à bon port, les jeunes infortunés, âgés de 22 à 41 ans, ont subi une visite médicale avant d'être auditionnés par la police maritime puis présentés à la justice locale. Si pour les trois premières opérations, les jeunes aventuriers ont obéi aux injonctions des gardes-côtes, ceux de la troisième embarcation ont refusé l'assistance des unités de la marine, menaçant de se jeter à l'eau. Cependant, l'insistance des gardes-côtes a eu raison de leur fermeté à poursuivre leur aventure. Depuis le mois dernier, à Annaba, plusieurs dizaines de harraga ont profité de la baisse de vigilance des gardes-côtes et réussi à rejoindre la rive européenne. Ce qui n'est pas le cas pour d'autres candidats à l'émigration clandestine qui ont été interceptés, arrêtés et présentés à la justice.