Le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, s'apercevant des retards accusés sur le terrain, vient d'adopter une nouvelle démarche en matière de suivi des différents plans de développement public. Intervenant hier à l'occasion de la tenue de la réunion bimensuelle de l'exécutif, le wali a indiqué que « la mise en place de cellules de daïra vient en réponse aux nombreuses anomalies constatées dans l'avancement des chantiers lancés dans différentes régions de la wilaya ». Ces cellules, dont la mission est de dresser des bilans bimestriels comportant un listing de tous les projets en cours et leur impact en terme de création d'emploi, seront encadrées par des architectes et ingénieurs fraîchement recrutés. A ce propos, le wali a indiqué que 9 architectes et 13 ingénieurs seront affectés, le mois prochain, au niveau d'une dizaine de daïras. Les retards enregistrés dans la conduite des plans de développement (communal, sectoriel et complémentaire) seront d'ailleurs sériés par le directeur de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (DPAT) dans une communication présentée en plénière et consacrée à la consommation des crédits alloués aux différents secteurs. Ainsi, concernant le plan normal sectoriel, le DPAT a fait état d'un taux de consommation des crédits de l'ordre de 41%, le plan de relance économique (70%), plan complémentaire (61%) et le PCD (73%). Même si en termes absolus, les crédits alloués en 2006 dépassent de loin ceux attribués lors des deux dernières années, il n'en demeure pas moins que pour certains secteurs, la machine du développement est en panne. Et depuis longtemps. Pour preuve, le programme des logements ruraux connaît encore 9% de taux de réalisation, 4 ans après avoir été lancé. Et lorsque le wali dénonçe des projets à la qualité douteuse et martèle que « rapidité ne veut pas dire bâclage », il y'a fort à craindre que les dégâts soient plus importants dans les années à venir.