- Mouloud Hamrouche, ancien chef de gouvernement : «Un modèle de sincérité et de militantisme» «Il est extrêmement affligeant d'apprendre la nouvelle du décès d'un homme comme Hocine Aït Ahmed dont le parcours se confond avec la naissance de l'Algérie. Il est un modèle de la ténacité, de la sincérité et du militantisme.» - Mohcine Belabbas, président du RCD : «Un repère pour tous les militants épris de libertés» «Hocine Aït Ahmed était toujours un militant de l'indépendance, de la démocratie, de la liberté et des droits de l'homme. Il reste dans l'histoire de l'Algérie comme un militant fidèle à ses convictions. Il fait partie des acteurs qui ont continué à militer au lendemain de l'indépendance, malgré le fait qu'il a été traîné dans la boue. Il a été et il restera un repère pour tous les militants épris de liberté et de démocratie. Mes sincères condoléances à sa famille et aux militants du FFS.» - Djamel Zenati, ancien conseiller politique de Hocine AÏt Ahmed : «Un barrage contre les renoncements» C'est un grand homme, j'ai beaucoup appris avec lui lorsque j'étais son directeur de campagne pendant la présidentielle de 1999 et comme conseiller politique pendant des années. Il m'a appris la subtilité du jeu politique et de l'analyse. Il a fait de moi une autre personne, il a révolutionné ma vision. Son défaut et peut-être sa qualité est d'être trop collé à ses principes. Nous avons besoin aujourd'hui plus que jamais des éclairages de Hocine Aït Ahmed. Nous avons besoin aussi de son corps, il doit être enterré aux côtés de ses frères de combat, comme Abane, Ben M'hidi, Boudiaf et les autres. Aït Ahmed est une frontière, un barrage contre les renoncements et les retours destructeurs à l'histoire. Aujourd'hui, je suis triste de voir partir un homme qui a été de tous les combats pour l'Algérie et pour la démocratie.» - Ali Yahia Abdennour, président d'honneur de la LADDH : «Un homme dont la ligne de conduite est la démocratie et l'Etat de droit» «Je m'incline avec beaucoup d'émotion à la mémoire de Hocine Aït Ahmed. Il était un homme d'une grande culture. Sa ligne de conduite est la démocratie et l'Etat de droit, dont il était toujours un fervent défenseur. Son apport pour l'Algérie est incommensurable. Il a intégré le PPA alors qu'il était encore lycéen, avant de devenir le plus jeune membre du bureau politique du PPA-MTLD et aussi de l'OS. Il a toujours joué un grand rôle durant toutes les étapes de l'histoire de l'Algérie pendant la guerre de libération et après l'indépendance. Il était un homme d'une grande culture et porteur de grandes idées que ses collègues, durant la Révolution, n'arrivaient pas à comprendre. Il a toujours milité pour la souveraineté du peuple algérien que nous avons ratée à l'indépendance en 1962. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis.» - Karim Tabbou, ancien premier secrétaire du FFS et président du l'UDS : «Un humaniste aux valeurs exceptionnelles» «L'Algérie a perdu un militant, un homme d'Etat, dont les caractéristiques sont la crédibilité, l'engagement, l'éthique et la conviction. C'est également une perte pour tous ceux qui militent pour la démocratie et les droits de l'homme ainsi que ceux qui ont porté l'idéal démocratique. Il a été un homme qui a su, dans les moments difficiles, développer des idées justes qui auraient pu sauver le pays d'un péril certain. Il a été le premier à demander une Assemblée constituante juste après l'indépendance et qui a milité pour tous les pluralismes et pour l'autodétermination du peuple algérien. Il a consacré toute sa vie pour défendre les valeurs démocratiques. Il était un homme aux valeurs humaines exceptionnelles et un humaniste hors pair.» - Abdelaziz Belkhadem, ancien ministre et ex-secrétaire général du FLN : «L'Algérie perd un symbole et un grand nationaliste» «L'Algérie vient de perdre aujourd'hui un symbole et un grand nationaliste. C'était un homme totalement dévoué à servir l'Algérie et la démocratie. Il a toujours été constant dans ses positions depuis les débats autour de l'Assemblée constituante en 1963 jusqu'à sa mort. Il était aussi un pionnier de la lutte de l'indépendance qui a poursuivi son combat pour la démocratie après 1962. Aït Ahmed était de la trempe des personnes généreuses qui ont tout donné pour le pays, sans rien demander pour elles-mêmes.» - Saïd Khellil (ancien cadre du FFS) : «C'est un père de la nation qui s'en va» «En tant qu'ancien cadre du parti, je ressens une grande émotion. Hocine Aït Ahmed s'en va, et c'est l'un des derniers pères de la nation qui disparaît. L'histoire clôt un de ses chapitres. C'est l'un des derniers symboles de la Révolution que l'Algérie perd et personnellement, je suis profondément touché, car j'ai eu l'opportunité de le côtoyer dans l'action politique. Les officiels du parti sont plus à même de s'exprimer sur cette perte, mais en tant que militant politique, j'estime que notre pays a perdu un symbole, une figure emblématique de la lutte contre le colonialisme et un grand militant des libertés. Toute sa vie a été un combat pour ses idées.» - Saïd Sadi, ancien président du RCD : «C'est toute une page de l'histoire nationale qui se tourne» «La vie de Hocine Aït Ahmed se confond avec le destin du peuple algérien. Il fut un des rares dirigeants à avoir voulu conjuguer l'action et la réflexion. Il avait un autre souci : transmettre à la jeunesse des éclairages utiles pour la compréhension des séquences complexes de l'histoire du mouvement national. Ces témoignages ont été utiles pour l'émancipation de notre génération qui évoluait dans un environnement dominé par la censure ou le renoncement. Avec sa disparition c'est toute une page de l'histoire nationale qui se tourne».