Un total de 44 161 unités de produits pyrotechniques exposés à la vente a été saisi par les policiers dans les différentes localités de la wilaya de Mascara. Selon le chargé de la communication de la police, 21 personnes impliquées dans le commerce de ce genre de produits qui «constituent souvent un risque pour la santé des citoyens, notamment les enfants» ont fait l'objet de procédures judiciaires. La même source nous a relaté également que la quantité la plus importante, 29 304 unités de produits pyrotechniques, a été saisie à Sig. Au chef-lieu de wilaya et à Mohammadia, les policiers ont saisi respectivement 9 227 et 5 030 unités. A Oran, quelques jours avant la célébration de la fête du Mawlid, les services de police ont mené plusieurs opérations ciblant les «grossistes» de ces produits commercialisés illicitement. Selon les services de la sureté de wilaya, une grande quantité de pétards et de feux d'artifices de différents calibres a été saisie au quartier Yaghmoracen (ex-St Pierre). Cinq individus spécialisés dans le commerce de gros de cette marchandise prohibée avaient été arrêtés. Il faut signaler qu'aucun cas d'accident dû à la manipulation de pétards ou feux d'artifices n'a été signalé cette année durant la fête du Mawlid, selon le chargé de communication du CHU d'Oran, M. Kamel. «L'année dernière, nous avons eu plusieurs cas de brûlures et d'amputations de doigts et d'orteils, des cas de cécité permanente ou des blessures aux yeux. Cette fois-ci, nous n'avons enregistré aucun incident», a déclaré notre interlocuteur qui n'a pas manqué d'exprimer son soulagement en mettant l'accent sur la sensibilisation et la lutte contre la contrebande. Mais sur le terrain, nous constatons encore la vente de ces produits sur les étals. Les acheteurs sont souvent des enfants, accompagnés dans certains cas de leurs parents. Les quelques produits ayant échappé aux saisies sont écoulés dans les ruelles de la ville et permettent de plonger certains quartiers dans une ambiance de fête, certes, mais avec des risques tout aussi certains que les désagréments causés au voisinage. Par exemple, dans la nouvelle cité d'El Menzah (ex-Canastel) où des familles des quartiers El Hamri et Medioni viennent d'être relogées, les jeunes ont fait la fête très tard dans la soirée de vendredi. Armés de lanceurs de feux d'artifices, portant des casques de motards et des antennes paraboliques utilisées comme boucliers, ces dizaines de jeunes ont été montrés du doigt par les habitants du quartier résidentiel. «Nous comprenons qu'ils fêtent El Mawlid, mais des enfants risquent d'être blessés», déplore un père de famille qui s'est retrouvé avec un pétard explosant dans sa voiture. A Saint Eugène, Saint Pierre ou Petit Lac, les jeunes ont fait la fête comme chaque année. Aucun accident n'a été déploré et la vente de ces produits a sensiblement baissé.