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Commentaire : Quand la politique tue l'histoire
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Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2015

Toutes les louanges que lui prodiguent aujourd'hui les hauts dirigeants du pays, Aït Ahmed, même s'il était insensible aux panégyriques, aurait tant voulu les entendre de son vivant. Mais depuis 1999, il n'a rencontré qu'attaques et dénigrements, ses appels et ses propositions constamment rejetés ou combattus, à l'image de ce qu'ont fait les régimes précédents, de Ben Bella à Chadli en passant par Boumediène. Malgré toute l'hostilité rencontrée depuis plus d'une décennie, Aït Ahmed n'a jamais baissé les bras ou refusé les mains tendues.
En 1998, il s'est engouffré dans la brèche démocratique pour imposer les idées de son parti et, durant les années du terrorisme, il a œuvré pour que cesse l'effusion de sang, n'excluant aucune des parties en conflit. Sa proximité (tactique) avec le FIS lui valut d'ailleurs nombre de critiques. En 1999, il s'est porté candidat à la présidence de la République, mais fut contraint avec ses autres adversaires de se retirer de la compétition pour protester contre les manipulations électorales en faveur de Bouteflika.
Connaissant les ambitions de celui-ci et ne se faisant aucune illusion sur le paysage politique antidémocratique qu'il allait dessiner sur un long terme, Aït Ahmed n'eut d'autre choix que de partir à l'étranger. L'exil fut douloureux et il le vécut comme un mal nécessaire, veillant toutefois, par le biais de son parti, à ne pas se couper de la vie politique de son pays. Aït Ahmed était un pur révolutionnaire doublé d'un militant acharné des libertés et des droits de l'homme.
Si le pouvoir pouvait «s'accommoder» un tant soit peu de la première vertu, il ne pouvait, en revanche, tolérer la seconde qui le remettait totalement en cause. Mais Aït Ahmed était entier, il ne pouvait accepter de compromis, même tacite, qui lui ferait renier ses idées démocratiques qu'il concevait comme le prolongement naturel de son combat contre le colonisateur. En cela, il ressemblait à Mohamed Boudiaf, cet autre géant de la lutte de Libération nationale qui n'hésita pas à rentrer en Algérie en 1994 pour aider à faire cesser le feu et le sang de couler, et surtout inscrire dans son pays libéré du joug colonial un des principes clefs de la Charte du 1er Novembre : la démocratie.
Mohamed Boudiaf aurait pu refuser cette mission périlleuse et finir ses jours à l'étranger comme une relique du musée de la décolonisation algérienne, un statut somme toute gratifiant. Il fit un autre choix : celui de poursuivre sa mission historique, quitte à risquer sa vie. Ce qui finit par arriver, Mohamed Boudiaf fut assassiné pour avoir osé défier l'intégrisme et le terrorisme et aussi pour s'être attaqué aux intérêts politiques, militaires et économiques de l'époque, ce qu'on appelait à cette période la «mafia politico-financière». Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf, deux hommes hors du commun enfantés par une histoire exceptionnelle.
Celle-ci en a enfanté d'autres qui eurent des destinées diverses, souvent tragiques, toujours liées à des considérations politiques : Abane Ramdane, Krim Belkacem, Khider furent assassinés, Ferhat Abbas diabolisé, M'hamed Yazid (du GPRA), Salah Boubnider (colonel de l'ALN), Mohamed Mechati (du Groupe des 22) décédés dans l'anonymat. La liste est longue. Si le prédateur des grands hommes de l'histoire a été l'assoiffé du pouvoir, l'assassin le plus foudroyant fut le confectionneur des programmes d'histoire de l'école algérienne.


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