Depuis quelques jours, le contrôle au niveau du tramway a été fortement renforcé. Le nombre d'agents affectés à cette tâche a augmenté pour mieux lutter contre la fraude au ticket. Auparavant, l'usager en infraction, celui qui n'a pas validé son ticket ou qui n'en a pas du tout, était tout simplement prié d'en acheter ou de le valider. Plus maintenant. L'usager indélicat est sommé de payer, séance tenante, le bulletin de régularisation du voyage (BRV), qui est de 100 DA. En juillet 2014, la société exploitant le tramway, à savoir Setram, a lancé, pour endiguer le phénomène de la fraude au ticket, une campagne d'affichage au niveau des kiosques et à l'intérieur des rames. Des affiches incitant à la validation du ticket sont, à cet effet, placardées pour avertir les contrevenants que désormais, les contrôleurs séviront. Tout usager n'ayant pas en sa possession un ticket ou ne l'ayant pas validé, délibérément ou par omission, doit payer un BRV. Ce qui revient à un peu plus de deux fois le prix du ticket, qui est, rappelons-le, de 40 DA. Si la situation était, à l'époque, alarmante pour Alger où «50% des utilisateurs n'achètent pas de tickets ou ne les valident pas», à Constantine, on n'en était pas encore là. Le service de communication de l'entreprise nous a indiqué en substance que «le taux de fraude au ticket n'excède pas le 1%». Et de préciser que ce n'est pas là «une campagne antifraude mais de validation de ticket. Setram ne veut en aucun cas brusquer l'usager… elle l'accompagne pour faire de la validation du ticket un geste spontané, voire automatique». Cette politique semble bien être révolue. Aujourd'hui, les contrôleurs ne sont plus conciliants avec les usagers qui, pour la plupart, feignent d'oublier de valider le ticket. C'est devenu même une pratique courante que de prendre le tramway et de ne poinçonner son ticket que quand l'agent l'exige. Désormais, le réfractaire est pénalisé. Il est sommé de s'acquitter d'un bulletin de régularisation du voyage. Et c'est effectif depuis peu.