L'association pour soutenir la santé mentale vient de voir le jour à Blida au CHU Frantz Fanon. Apporter les soins appropriés au malade mental dans la cité afin de le préserver du double handicap qui est le handicap mental et le handicap social est le but fixé par cette organisation. Comme elle se trace comme objectifs la promotion et le développement de la formation et de l'information des psychiatres, des psychologues, des travailleurs sociaux et des personnels éducatifs lesquels sont confrontés dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes aux problèmes de santé mentale. La recherche dans ces domaines trouve en l'association un parrainage encourageant dans l'esprit même du docteur Graba à qui a été donné le nom de cette association. Nombre de ses étudiants aujourd'hui médecins, ses infirmiers et même ses malades témoignent de son passage. « Tous ceux qui ont côtoyé cet homme lui témoignent de trois qualités : sa rigueur extrême, sa générosité sans limites et son honnêteté — intégrité exemplaires », dira le docteur Chakali, secrétaire général de l'association dans son discours de bienvenue. Par ailleurs, il sera appris que le défunt docteur Graba mettait son propre véhicule au service des malades et du service. « Il répondait aux sarcasmes par le silence ». Ainsi, « les séances de présentation de malades ou de questions n'avaient pas de limites et étaient réglées par la faim ou le sommeil plus que par l'horloge administrative que nous ne connaissions pas d'ailleurs. Conçue dans le style d'une fondation, l'association Graba se déclare prête à encourager, soutenir et parrainer tout projet dans les domaines de la formation, de l'information et de la recherche en santé mentale. Cet objectif est issu d'un constat : « L'hospitalocentrisme caractérisant la politique de la santé mentale actuelle a démontré sa faillite de par son coût, mais également les limites de son efficacité thérapeutique. » Le siège de l'association se trouvant au pavillon Maïzi du CHU Frantz Fanon ne manquera sûrement pas de public.