Le trafic ferroviaire dans la banlieue d'Alger a été paralysé hier dans la journée. Et pour cause, les conducteurs-mécaniciens de train ont observé un mouvement de protestation suite à un accident mortel survenu la veille à Akbou, dans la wilaya de Béjaïa. Cette situation n'a pas été sans perturber les déplacements des habitués du chemin de fer qui ont dû se rabattre sur d'autres moyens de transport pour rejoindre leur lieu de travail. Une collision entre un train de voyageurs et un camion semi-remorque s'est en effet produite mardi matin à hauteur d'un passage à niveau non gardé situé à la sortie est d'Akbou, faisant un mort et un blessé grave. Un énième accident qui a suscité la colère des chauffeurs-mécaniciens de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), qui ont marqué un temps d'arrêt pour dénoncer leurs conditions de travail, à savoir le manque de sécurité des trains et la défectuosité de la signalisation, entre autres points que devaient aborder hier les protestataires lors d'une réunion à laquelle leur direction générale les a conviés. Il est vrai que, pour reprendre les propos d'un syndicaliste joint hier par téléphone, ce n'est pas la première fois que ce type d'accident mortel survient au même endroit, en l'occurrence au niveau des passages à niveau. Rien que pour ce mois de décembre, rappelle-t-il, quatre accidents de même nature se sont produits sur les passages à niveau non gardés, à l'est du pays, à Sidi Bel Abbès, Chlef et Relizane. Un autre accident toujours de même nature a été déploré lundi à hauteur de Bir Slam, à l'entrée ouest de Béjaïa, où un homme âgé de 39 ans a été heurté par l'autorail reliant Alger à Béjaïa, lui causant des blessures graves. Tout récemment encore, c'est une fillette, âgée à peine de sept ans, qui en a fait les frais, morte sur le coup après avoir été également heurtée par un train. Autant dire qu'une solution s'impose pour ces passages à niveau mortels…