C'est devenu une habitude, une seconde nature chez les habitants de la cité des 102 Logements évolutifs à Bekira. Pour sortir il faut, en effet, à chacun une paire de chaussures usuelles en plus d'une paire de bottes pour affronter la gadoue qui règne dans ce quartier depuis des années. Un petit tour sur place vous renseignera sur l'état lamentable de la route et des différentes voies d'accès à la cité, truffées de nids-de-poule et toutes cabossées et de plus submergées par les eaux provenant d'innombrables fuites sur le réseau AEP qui a pourtant été récemment réhabilité. Les habitants déplorent à ce propos l'attitude de l'entreprise chargée de l'opération, laquelle a plié bagage dès l'achèvement des travaux d'installation du réseau sans procéder à la réparation des dégâts qu'elle a occasionnés sur la chaussée. Ils évoquent également d'autres problèmes, notamment celui de l'éclairage public, défaillant la plupart du temps, et celui du ramassage des ordures qui se fait de manière très aléatoire dans leur cité. Les résidants du quartier affirment d'autre part que leurs multiples démarches auprès des responsables de la mairie de Hamma Bouziane dont ils dépendent administrativement pour mettre un terme à leur calvaire n'ont toujours pas abouti. L'un d'eux nous dira à ce sujet : «La quasi-totalité des quartiers de Bekira ont bénéficié il y a peu années d'opérations d'amélioration urbaine, mais notre cité, qui se trouve excentrée par rapport au centre de Bekira a été injustement oubliée et nous en payons aujourd'hui le prix fort».