Parmi les grandes résolutions de cette année 2016, l'entreprise qui gère le tramway d'Oran est déterminée à combattre la fraude, un phénomène qui inquiète au plus haut point les responsables de la Setram. Lors d'un point de presse organisé, hier, M. Fehim, responsable du marketing et de la communication et accessoirement nommé «Monsieur anti-fraude», celui qui aura à synchroniser les opérations à venir, déclare tout de go que «c'est la fraude qui reste notre souci majeur au niveau de la Setram. Aucun plan de développement et de valorisation du confort du voyageur n'est possible sans un combat frontal contre la fraude». Le plan anti-fraude qui commencera à entrer en vigueur dès la-mi janvier, consiste principalement en la mise en application graduelle d'un «valideur» de ticket au niveau des kiosques. Dorénavant, et sur l'ensemble des 31 points de vente des tickets, la validation se fera à l'achat. «Ce système nous permettra de combattre la fraude molle, qui veut dire que le voyageur n'aura plus le choix de valider ou non son billet dans la rame puisqu'il l'aura déjà fait à l'achat», expliquera encore M. Fehim qui compte ainsi, lui et tout l'encadrement de la Setram, venir à bout d'un phénomène ultra généralisé, celui de ne valider son ticket qu'à la vue des contrôleurs, le consommateur s'étant ainsi habitué à utiliser plusieurs fois son ticket. Un autre aspect de la lutte anti-fraude sera celui de «couper» provisoirement les «valideurs» de tickets au niveau de la rame lorsque les contrôleurs y accèdent. «Ainsi, expliquera Monsieur anti-fraude, nous comptons pousser les voyageurs, pas tous fort heureusement, à adopter une attitude responsable, celle qui consiste tout simplement à payer son trajet dans les meilleurs conditions possibles». Une carte magnétique viendra très prochainement remplacer les fameux C10 (les carnets à 10 tickets), une carte à usage illimité mais appelée à être consommée en 5 jours. Le 1er responsable de la sécurité de la Setram déclare que les partisans de la fraude dure, celle de voyager sans acheter de ticket, seront combattus et contraints de descendre de la rame et de payer le BRV (le bulletin de régularisation de voyage), une amende de 100 DA. «Même si plusieurs de nos agents de contrôle ont été insultés, voire frappés par des récalcitrants au bon ordre des choses, nous continuerons notre travail et avons même planifié une série de plusieurs formations pour nos agents, comme c'est le cas un peu partout dans le monde», confie encore le responsable de la sécurité. Concernant le conflit social qui a eu pour conséquence plusieurs jours d'inactivité pour la Setram, deux syndicalistes licenciés attendent le verdict de la justice aujourd'hui.