Le pays est devenu, depuis le renversement par les Occidentaux et le Qatar de Mouammar El Gueddafi en 2011, le repère privilégié de groupes terroristes et de Daech en particulier. L'année 2016 sera l'occasion pour les Libyens de retrouver la paix avec un gouvernement d'union et un seul ensemble d'institutions légitimes, affirme le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler. Dans une lettre publiée début janvier, Martin Kobler reconnaît qu'en dépit des difficultés vécues par les Libyens en 2015, l'année s'est néanmoins achevée par la signature de l'accord politique libyen qui représente, a-t-il dit, «une lueur d'espoir». Le représentant spécial de l'ONU a effectué une visite de deux jours en Libye, le 31 décembre et le 1er janvier, au cours de laquelle il a notamment rencontré le président du Parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, Aguila Saleh. Il a aussi discuté au téléphone avec le général Khalifa Haftar, nommé en mars dernier chef de l'armée libyenne. Lors de sa visite, M. Kobler s'est également rendu dans un camp de personnes déplacées pour écouter leurs préoccupations. Il leur a promis de faire tout son possible afin d'assurer leur retour chez elles en 2016. De l'avis du représentant spécial de l'ONU, la Libye a maintenant l'occasion de mettre un terme à la crise qu'elle traverse en relançant la transition vers un Etat démocratique. En ce sens, il a appelé dans sa missive l'ensemble des Libyens à accepter l'accord politique et à appuyer le gouvernement d'union nationale, soulignant que l'accord reste ouvert à tous les Libyens qui souhaiteraient se joindre à ceux qui l'ont déjà signé. L'entente se fait attendre Par ailleurs, M. Kobler a insisté sur le fait que ce processus demeure exclusivement libyen et que l'ONU continuera d'appuyer la Libye dans sa quête vers la paix et la réconciliation nationale. «Il ne fait aucun doute que l'année à venir sera une année d'efforts, mais elle sera également une année de possibilités. Une occasion pour la Libye de retrouver la paix dans l'unité, avec un seul gouvernement d'union et un seul ensemble d'institutions légitimes», a-t-il dit. «Le plus important pour le gouvernement d'union nationale est de remédier rapidement à l'insécurité dans le pays afin de permettre à toutes les familles de rentrer chez elles et aux enfants de retourner à l'école», a-t-il conclu. La Libye est tellement gangrenée par l'insécurité et le terrorisme qu'elle menace de déstabiliser toute la région. Le pays est même devenu le repère privilégié de groupes terroristes et de Daech en particulier. Ce dernier cherche maintenant à mettre la main sur des sites pétroliers. Daech mène d'ailleurs depuis lundi une offensive contre d'importantes installations pétrolières à Al Sedra et à Ras Lanouf. Le groupe terroriste tente depuis plusieurs semaines une percée vers l'Est, depuis Syrte, pour atteindre la zone du «Croissant pétrolier» où sont situés les principaux terminaux pétroliers libyens. Les affrontements se poursuivaient encore hier entre Daech et les gardes des sites pétroliers, contrôlés par le gouvernement reconnu, autour du port d'Al Sedra (Nord). Ceci pour dire que la paix en Libye doit être retrouvée de toute urgence.