L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler a souligné l'urgence d'entériner l'accord sur un gouvernement d'union nationale afin d'accélerer la résolution de la crise dans ce pays et répondre par la même aux attaques menées par l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech) dans les zones pétrolières. Les parties libyennes n'ont d'autres choix que d'entériner l'accord politique libyen et ne disposent que de peu de temps pour former un gouvernement d'union nationale d'ici fin janvier pour endiguer la menace de Daech qui mène depuis lundi des attaques contre d'importantes installations pétrolières à al-Sedra et à Ras Lanouf (nord). L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, a prévenu que "chaque jour qui passe sans entériner l'accord est un jour de gagné pour l'EI" qui cherche à s'emparer des ressources pétrolières en Libye. L'attaque de l'EI dans la région des principaux terminaux pétroliers du pays "doit rappeler à tous les Libyens la nécessité de mettre immédiatement en application l'accord politique et de former le gouvernement d'union nationale", a indiqué le diplomate allemand. "Ces ressources (pétrolières) appartiennent au peuple libyen et à ses générations futures", a dit M. Kobler, exhortant "toutes les parties libyennes à n'épargner aucun effort pour bloquer toute tentative de la part de l'organisation EI de s'emparer du pétrole libyen". Dénoncant les attaques de Daech, la "Coalition des forces nationales libyennes", a exhorté l'"ensemble des Libyens à unifier leurs rangs pour faire face à cet ennemi qui a pris du terrain en Libye, et qui constitue une menace pour le pays et les pays voisins". Envoi de troupes inernationales, feu vert du gouvernement s'impose Alors que d'importants changements sont intervenus en 2015 avec la signature d'un accord politique entre les différentes factions libyennes, une question cruciale taraude d'ores l'opinion internationale: envoi de troupes internationales en Libye pour combattre Daech qui s'est implanté après avoir été chassé de l'Irak et en Syrie. Outre le retour imminent de son organisation en Libye, l'émissaire onusien a fait part d'un possible envoi de troupes internationales au sol pour combattre Daech. Mais une telle démarche interviendrait nécessairement à la demande du gouvernement en place. L'accord politique a été signé le 17 décembre par des membres des deux Parlements rivaux et représentants de la société civile libyenne. Il prévoit notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale basé à Tripoli et d'une transition de 2 ans avant la tenue des élections en Libye. Dans une lettre publiée début janvier, le représentant spécial du secrétaire général pour la Libye, Martin Kobler a affirmé que l'année 2016 sera l'occasion pour les Libyens de retrouver la paix avec un gouvernement d'union et un seul ensemble d'institutions légitimes. M. Kobler reconnaît qu'en dépit des difficultés vécues par les Libyens en 2015, l'année s'est néanmoins achevée par la signature de l'accord politique qui représente, a-t-il dit, une lueur d'espoir.