Les pouvoirs publics, à travers la tutelle de l'éducation et les services d'ordre, envisagent d'imposer des mesures pour juguler la violence dans les écoles. Les établissements scolaires sont devenus au fil des années des nids de violence ou tous les dangers se croisent. Ces risques, aussi inquiétants que préoccupants, qui guettent les écoliers sont bien réels que se soit à l'intérieur des établissements ou dehors. Nombreux sont les accidents en cascade signalés dans les établissements de l'Algérois. Les experts s'accordent à dire que les risques les plus dangereux en milieu scolaire sont inéluctablement la consommation de drogue qui bat des records, notamment ces deux dernières années. La consommation de ces substances néfastes, force est de le dire, s'invite de manière déconcertante dans les collèges et lycées. Ce phénomène qui mène à la déperdition scolaire dans la plupart des cas n'est pas la seule épine du système éducatif. La transgression à l'ordre scolaire atteint des limites irrationnelles, la violence physique entre élèves où à l'égard des enseignants est aussi pointée du doigt. L'année 2013 a été jalonnée par les perturbations à cause des violences multiples dont le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a tenu à protester. L'on se souvient du saccage, il y a quelques mois, d'un lycée Tarik Ibn Ziyad dans la commune de Baraki, où certains élèves ont vandalisé une partie de l'établissement. Autant de points pour signifier que le personnel éducatif est incapable d'assumer toutes ces défaillances. «Eu égard à ce qui se passe dans les écoles, en l'occurrence la violence, la consommation de drogue et les rapts d'écoliers, il faut dire que l'éducation est inconciliable avec la violence. Il faut instaurer un nouveau code disciplinaire tracé par la tutelle», estime une enseignante au lycée El Idrissi, rue Aïssat Idir (1er Mai). Force est de constater que ce phénomène s'étend au delà des portes des écoles. Aux abords des établissements, les kidnappings et la commercialisation de drogues sont devenues monnaie courante, au péril des écoliers. Ces problèmes, qui prennent des allures démesurées et intolérables, sont bel et bien connus du ministère de l'Education nationale ainsi que des services de l'ordre, qui essayent à travers un engagement préventif, d'éradiquer ou du moins d'atténuer leur propagation. De l'avis de M. Guellil, directeur de l'académie ouest de la capitale, «nous avons reçu des instructions pour assurer la sécurité dans les établissements scolaires des trois paliers. Tout les chefs d'établissement ont été préalablement instruits par des notes et à travers un décret déjà existant, ce qui permettra la mis en œuvre de dispositions d'ordre général avec des textes réglementaires». Notre interlocuteur ajoute : «Ce sera bien évidement appliqué de manière graduelle à travers les écoles des différents paliers.» S'agissant des moyens mis en œuvre, M. Guellil explique qu'«un dispositif humain et matériel sera renforcé à savoir des attributions et des prérogatives précises aux personnel déjà sur place». Ce responsable mentionne cependant que le renforcement en personnel n'est pas de mise. A contrario, si la tutelle de s'échine à prendre en charge le problème de la violence dans les établissements scolaires, à l'extérieur les mesures à même de minimiser les dangers sont piètres. Renseignement pris auprès de la police, le chef de sûreté de la wilaya d'Alger indique que «mis à part les vadrouilles sporadiques des services d'ordre, aucune mesure ne pourra être prise étant donné que la capitale dispose d'un nombre important d'établissement scolaires». «De ce fait, imposer de la sécurité dans chaque école ne saurait être concrétisable… pour le moment», tranche M. Berrachdi.